Articles
Commentaires

Sujets 'Lectures'

Deux livres nouveaux lus. Celui de —un fort bon acteur— Robert Lalonde et celui sur un chroniqueur d’opéra —« dandy homo »— Québécois exilé à New York, Maurice Tourigny. Le premier livre « Que vais-je devenir jusqu’à ce que je meurs » ( du Victor Hugo), narre l’immense tristesse, la détresse effarante d’un écolier pauvre de 13 ans, à Oka, mis pensionnaire au collège de Rigaud sur l’autre rive de son cher lac des Deux-Montagnes. Le deuxième, écrit par l’intéressante biographe de Jean-Paul Riopelle, Hélène de Billy, est le curieux portrait d’un énergumène peu commun. Deux éditions de Boréal. « Maurice Tourigny », c’est le titre, mort du sida quand il se réfugie dans les « chics » Hampton new-yorkais, était né « chic » rue Laurier dans les hauteurs de la Vieille Capitale. Un père inaccessible —cas classique— qui fut tout un personnage, conseiller, chef de cabinet, d’un fameux « Maurice ». Duplessis. Ce père muré trouva en Duplessis un père d’adoption, le sien étant jugé indigne : un malheureux médecin, diplômé à Paris et qui, s’ennuyait de sa jeunesse parisienne à Trois-Rivières, « buvait comme un trou » !
À Québec, dans les années ’60, dans une « belle et bonne » famille, on ne badine pas sur le sujet de l’homosexualité. Le jeune Maurice se sait de cette « engeance maudite » selon les bien-pensants du temps. Protégé par sa maman, l’enfant-surprise venu tard, Maurice aime les poupées, les robes de fille, les maquillages. L’apprenti-artiste, velléitaire toute sa vie, étouffe. Il s’échappe en 1960, se sauve. Pas à Paris comme le grand-père-alcoo, non, à Manhattan. Mégapole qu’il sublime, qu’il vénère. qui l’attire. Il y sera le chroniqueur des opéras du samedi pour la radio de Radio-Canada. En 1980, l’ex-bambochard, amoureux d’un peintre morbide, attrape cette effrayante maladie toute nouvelle, et mortelle à cette époque, qui va tuer, en dix ans, plus de 100,000 invertis sexuellement. De Billy narre, sans la claire et nette chronologie habituelle, la folle vie new-yorkaise du cet exilé volontaire, ce « rejeté par papa ». Ce qui semble son drame lancinant, un chagrin grave. C’est une lecture intéressante sur ce petit monde, un peu clandestin, à jet-set fermé, à virées de dévergondages, saunas et Cie. À la fin, c’est le sombre tableau d’une mort prévisible accablante. Le bel homme est une momie !

Suite »

Je lisais que la limousine du pape (mort) vient d’être vendue —encan au Brésil— pour 690 000 $. Pas des pinottes ça M’sieur Tout Blanc (Léo Ferré). Le fondateur Jésus doit se retourner dans…son paradis. Mon père, lui, il était fier des richesses du Vatican. Pour [...]

Suite »

Pouvez-vous imaginer un journaliste qui craint pas de « fesser dans le dash » ? Besoin, non pas d’un pare-brise avec lui mais d’un coupe-ouragans tant il a du nerf. Cogner et frapper sur un tas de ses collègues, faut le faire. Eh bien, il existe cet olibrius, type rare en ce temps de complaisance corporative. Louis Cornellier gagne sa vie comme jeune enseignant dans un collège (Joliette) et, tous les samedis, à pleines pages, il critique des livres d’opinions (les essais) dans un chic quotidien de la rue de Bleury. Voulez-vous des exemples tirés de son —tout frais édité— livre titré : « Lire le Québec… » (éditions Varia) ?

Suite »

J’ai lu le très populaire « Lady Cartier » de Micheline Lafrance, mon ex-jeune camarade gauchiste à l’hebdo ouvriériste, « Québec-Presse ». Je n’aime pas ces bouquins (qui se vendent bien) de « fausse histoire ». Je veux dire d’histoire « romancée », avec des dialogues forcément inventés, cela va de certains Max Gallo à « la vie de Mme Papineau ». Cela me pue au nez mais…j’ai voulu mieux voir et j’ai donc parcouru cette biographie « faussée » de madame Georges–Étienne Cartier, épouse de ce premier ministre fin des années 1800 — chef à intervalles avec MacDonald, l’ivrogne fougueux. Temps du Canada naissant.

Suite »

Le jeune Émile Duncan, ensanglanté, hospitalisé, voyant son « vieux » qu’il méprisait à son chevet, se dit cela à la fin de son ouvrage : « On jurerait que mon père m’aime ». Enfin, un début d’humanité chez un bom délinquant. On le sait : « aucun écrit n’est innocent ». Au début, ce père n’était [...]

Suite »

Les vents de l’hiver ont jeté au sol un million de branches mortes. Aile et moi, râteau à la main, au bord du lac, nous faisons des feux. À genoux dans le parterre, j’ai enfoui des tas de bulbes. La surprise que ce sera ? En jaune, rouge, [...]

Suite »

Vous en aurez bientôt des nouvelles de Maurice car, après avoir drainé en ville presque deux cent millions de notre argent public pour sa « grande » bibliothèque, « grande » Lise Bissonnette va se plonger dans les lettres de Maurice. Sand son nom de famile. Avez-vous hâte [...]

Suite »

Comment font les autres ? Ceux qui se désintéressent de la lecture ? Je viens de lire le dernier Tremblay. Ce « CARNET ROUGE », Léméac, éditeur, illustre (une fois de plus) son obsession admirative et moqueuse de la sexualité… des travestis. On n’est pas chez les travestis [...]

Suite »

LA MORT
Enfin la voir mieux. Qui ? Quoi ? La mort. On la voit si peu, si mal, on veut tant oublier ce fait inéluctable, cacher sans cesse le vrai —ce réel : notre fin— aux enfants. C’est fou, cette nuit ou à l’aube, j’étais mourant dans ce songe, ma fille me voyait mais mal, d’un côté d’une rue encombrée. Un accident ? J’étais adossé, blessé, sur un pan de mur. [...]
LA FOLIE
Durant l’agonie du saint voyageur exemplaire, je lisais « Folle » de madame Arcand. Un nom de cachette, un « pseudo » répète-elle dans son bien triste récit. Récit… non-fiction donc ?

Suite »

« Précédent

t>