LA SOLUTION FINALE ?
8 avril 2011 | Poing-comme-net
Encore un mot à propos de la chicane anglo-franco. De quoi je cause ? D’un coco qui écrit dans son « Globe and Mail », Brad Wheller : « Si « Karkwa » a pu gagner le prestigieux prix « Polaris », c’est à cause du tas de francophones dans le jury. » Autrement dit : ceux de Karkwa n’ont aucun talent et ce prix « Polaris » est un cas de favoritisme, » il ajoute : « Ce groupe est totalement inconnu chez nos Canadians, donc tricherie du jury.
Cette semaine, j’entendais (à Télé-Québec) les Lisa Frulla et autres Cassivi nous reprocher (Juno-Awards) notre ignorance des artistes du Canada anglais. Les cons, c’est pareil chez eux. Et inévitable. normale. L’ignorance de notre culture québécoise dans le grand Canada c’est fatal. Hypocrites, cessez vos jérémiades. Il y a deux nations, deux langues, deux cultures. Et, les CANADIANS sont nullement intéressés par notre vie culturelle, l’ignorent. Même chose chez nous. Pis après ? Ainsi le « géant USA » ignore son voisin du sud : le Mexique ! Fatal ça aussi. Ils n’ont besoin de personne les chers Amerloques, bien clair ? ET quand va-t-on décider de crever cette baloune entretenue par les fédérats ignares. Les deux nations ne se mêlent pas. Et c’est pas grave.
Contrairement à nous, plus grave encore, les activités culturelles du Canada sont méprisés, pire, ignorés. La raison ? Avec la même langue (anglaise) il y a l’omniprésente puissante culture pop de 300, 000 millions de gens ! En passant, Ottawa subventionne un leurre : deux tiers d’un milliard d’argent public, 666, 000 millions de dollars pour ce « Radio-Canada-CiBiCi »… que personne n’écoute ! Un écoeurant gaspillage.
La réalité ? La grande majorité ango-canadian (et davantage encore leurs émigrants!) est abonné corps et âmes à la culture populaire étatsunienne. Tenez, questionné par Cassivi (La Presse du 23), le Wheller anti-Karkwa sort : « C’est qu’on comprend même pas ce qu’ils chantent, alors pourquoi les récompenser ? » La solution ? Avoir son pays à soi sinon c’est le vieux « speak white ». Allez en Ontario (ou en Alberta), questionnez les gens du peuple —pas la minorité du « Toronto University »— ils savent tout sur chansons, cinémas, télés, magazines du tout-puissant voisin. C’est leur vraie culture et la tonne d’unifoliés, les parades de Polices Montées à chapeau scout, n’y feront rien. Ici même, tous nos demi-assimilés ne jurent que par USA-cultural. Voyez les incessants reportages-USA à pleines pages dans de La Presse colonisée.
J’y reviens : ne jouons pas les vertueux, si, Québec avait à sa frontière une superpuissance France riche —avec 300 000 millions de Français— nous serions, Québécois, sous le joug total ! Ah, que voulez-vous, leurs frileux ancêtres crachèrent sur la liberté républicaine, restèrent des soumis royalistes…Le prix à payer ? Cet asservissement culturel total, tragique réalité.
Et vive « Karkwa » !
Ah! M. Jasmin, je le dis souvent : « Nous serons tous terriens un jour »
Mais la période de transitions est très pénible.
Partout dans le monde, ils sont très arrogants ces anglos. C’est hériditaire, je suppose. Tout ce qui n’est pas anglais est sans valeur pour eux. Nos voisins du sud ont plus de considérations pour nous que nos concitoyens royalistes. À mon humble avis, les seuls citoyens véritablement bilingues au Canada sont au Québec et j’ajoute, avec une certaine réticence, au Nouveau-Brunswick. J’ose même ajouter que la majorité de ces bilingues sont de langue française à la naissance.
Alors, comment voulez vous qu’un anglais unilingue sache apprécier
notre culture franco-québecoise.
Encore une fois, je le dis : « Chiens et chats ne peuvent cohabiter sans
affrontements ».
Nous avons nos extrémistes idéologiques de part et autre.
La place que prend le fédéralisme au Canada est une forme de dictature.
Ce fédéralisme a pris de la force, comme un champignon, à la dernière guerre. Mais consolons nous en pensant à ce qu’il advient aux champignons. ( la fleur du champignon en fait, nous les mangeons )
Pour défendre mon point, il suffit de lire la définition du mot « confédération ». Cette imposture est la source de l’inconfort du peuple distinct que nous sommes au sein du Canada.
Oui la « Canadian Broad Casting », nous payons ça avec nos taxes, bien malgré nous. Il y a de quoi sacrer !
Je pense que, pour avoir la paix un jour, il nous faudrait un cataclysme
qui détacherait le Québec du continent. L’anglophone au Québec n’est pas
dans le même état d’esprit que ceux de l’ouest du Canada.
Alors nous serions bilingues véritablement et pourrions comprendre la culture des uns et des autres. Pour finir probablement par avoir une culture commune.
Sommes-nous donc un peuple de frileux pour geler sur place devant la volonté anglo de régler et de réguler ce qui est différent ? Qui sont les comédiens, les humoristes, les chanteurs, les animateurs, les danseurs… des autres provinces et Territoires ? Je n’en ai aucune idée. Comment en serait-il autrement pour eux puisque nous n’en partageons ni la langue, ni les coutumes !
»Je me souviens » de mes années 16 à 18 ans où je me trimbalais d’un planteur de tabac à un autre pour quelques dollars durant les canicules de juillet et de août, alors que les proprios étaient soit des ukréniens, soit des allemands, soit… un Canada différent dans un pays multi-culturel.
»Je me souviens » de mon premier repas à Hull, de ce coté-ci du Canal Rideau et de ma surprise de ne pas être capable de me faire servir en français.
On dirait que l’asservissement passe par le tamis du fric, plus tu as des sous en poches, plus tu as de l’emprise. Colonisés que nous fûmes, avons-nous vraiment franchi la ligne invisible qui nous affranchira une fois pour toutes des chaînes qui nous empêchent de nous assumer. Pensons-y, plus il y aura d’anglo et d’immigrants attachés aux anglo, et moins nous serons les maîtres chez nous.
Parfois, quand je me rapelle René Lévesque, je me dis qu’il aurait dû mettre ses culottes et décréter le Québec souverain en assumant ce qui allait suire, mais non, il a demandé la permission en jouant le jeu des anglo qui ne nous veulent pas à côté d’eux, mais un peu en dessous, juste assez pour que nous nous muselions nous-même.
Qu’importe l’opinion qu’ils ont de nous, puisqu’en se cantonnant comme ils le font, ils s’empêchent de comprendre cet autre monde qu’est le nôtre, une réalité qui, somme toute, les dérange plus qu’elle ne les arrange.
Monsieur Jasmin, chose promise chose due.
À moins que vous n’ayez changé d’adresse, vous recevrez dans les jours qui viennent un exemplaire de mon deuxième livre de fables.
En souvenir des mots enfouis qui ont redonné vie à ma plume, la dédicace du livre est pour vous.
Pierre
2e envoi 2 jrs après
Je pense que, pour avoir la paix un jour, il nous faudrait un cataclysme
qui détacherait le Québec du continent. L’anglophone au Québec n’est pas
dans le même état d’esprit que ceux de l’ouest du Canada.
Alors nous serions bilingues véritablement et pourrions comprendre la
culture des uns et des autres. Pour finir probablement par avoir une
culture commune.