Ottawa veut fêter ça en grand. Quoi donc ? Une bataille bizarre qui n’a rien de bien « canadienne ». En 1812, le Canada n’est qu’une autre colonie de la Grande Bretagne, Québec compris. Depuis 1776, les colons du sud se sont décolonisés, eux. Je ne sais pas si les Laurentides étaient développés assez, si, à la porte de l’église de Sainte Adèle et de Saint Sauveur, on a cloué de ces affiches rédigées par nos voisins libérés de la Monarchie parasitaire. « Tout neuf peuple souverain, ces braves Étatsuniens nous invitaient à nous joindre à leur révolution. Mais on a pas osé. En 1776 nos braves petits curés, modeste « bas clergé », défièrent notre Haut Clergé et acceptèrent de placarder ces appels « Bostonnais ». Curés pionniers de l’indépendantisme. Une trentaine d’années plus tard, en1812, quelques Américains en armes se pointent de nouveau. Nos gouverneurs monarchistes (non-élus) affolés vont les combattre et De Salaberry, soldat de métier, ira au front. Défendons nos bons maîtres ! Salaberry gagna la bataille. Maintenant Harper, valet de la Reine, souhaite en faire une fête nationale. Une bataille de « colonisés soumis ». 1812 n’a rien d’un glorieux « fait d’armes», n’a rien d’un fier emblème fédéral-national.
Mais, soyons honnêtes, que serons devenus advenant la victoire de ces indépendantistes des jeunes USA ? Un état de plus ? Serions-nous demeurés des « Français d’Amérique » ? Aurions-nous subi une assimilation, la fin de notre singularité sur ce continent. Le sinistre réalisant voeu de Lord Durham, enquêteur envoyé de Londres qui prévoyait notre disparition et la mort lente de « cette petite nation faite de gens sans histoire et sans culture », a-t-il écrit. On peut énumérer les nombreuses tentatives d’Ottawa pour nous assimiler, c’est cette frayeur des USA qui nous a fait gagner des points, arrachés un à un. Et « l’élégant salaud » Elliot-Trudeau, lui, nous dépeindra en
« lamentable peuple de maîtres-chanteurs » Londres en 1832, en 1867, nous fera des concessions. Pas par vertu. À cause de cette peur des maudits voisins décolonisés.
Autre chose ? Éric Bédard du Journal de Montréal publie des déclarations parues dans Québec-Rock en 1981, propos du populaire chanteur Daniel Lavoie, alors demi assimilé arrivant du Manitoba : « Le Québec français sera submergé un jour, je ne trouve pas ça négatif. La langue française, îlot dans un océan d’Anglais, est une fausse fierté, notre culture n’en sera que plus diffusable. Débarrassons-nous des fausses fiertés. » Édifiant ? Plus tard, en 1982, dans Le Lundi, désormais il craint l’assimilation : « Ce serait dommage. Le Québec apporte quelque chose de beau, de valable à la vie des humains sur la terre. » Seuls les fous ne changent jamais d’idées. Janvier 2012, stupides en majorité, des amateurs de hockey bavent sur les patriotes qui protestent aux portes du Centre Bell : « Quoi, le français ? Pourvu que le club gagne. C’est toute ce qui compte ! » Tristesse infinie. Ironique, Gilles Proulx publie : « Dépêchons-nous d’enlever l’accent aigu français sur les mots Québec et Montréal, ça choque ! »
On rit pour ne pas pleurer.
5 Réponses to “« ROYALIST » HARPER », SA GUERRE !”
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je l’aime beaucoup celle-là.
Un être humain sympathique, mais je pisserais sur sa tombe de politicien.
Harper, un british égaré.
God shave the Queen celle-là aussi je l’aime.
Ici les assistés sociaux n’ont pas autant d’argent.
Les anglais et les français ont toujours été comme chiens et chats
(dans cet ordre). Les obtus qui ne parlaient qu’une seule langue, ce n’est pas si loin dans le passé. En fait le passé de Maurice Richard, puisqu’on parle
aussi de hockey.
Mon précédent commentaire a été tronqué : L’élégant salaud Elliot- Trudeau qui précédait le je l’aime beaucoup celle-là.
Un chanteur, avec un nom de famille français, qui s’expriment dans les deux langues, devrait travailler à la conjugaison des deux modes d’expression,
surtout lorsqu’il veut tirer profit de son métier.
Il est aussi mêlé que l’était Trudeau who was in fact True doe or
True dough.
J’y vais :
Parmi un peuple de mou,
on en choisi un pour diriger,
habitué à ramper et à quémander,
peinant à se tenir debout,
parce que ça faisait son affaire
il proposa à ses collégionaires
de construire un différent
où chacun pourra élever ses enfants.
Le temps passa et puis voilà…
la chose ne se réalisa pas.
Pour mener un peuple à la victoire,
il faut plus que de «belles histoires».
Quelle coquille, j’ai sauté un mot :
de construire un pays différent
@ Webmestre : dommage qu’on ne puisse modifier un texte soumis