Messier vient de mourir. Il a travaillé longtemps, comme fondateur organisateur pour ce qui se nomma « la télé éducative ». Mais on doit se souvenir qu’il a cassé un temps chétif, quand —à part La Roulotte de Buissonneau— il n’y avait, pour la jeunesse, que des « séances de paroisse », un théâtre de pieux patronage et un ou deux pageants édifiants par année. C’est lui, Guy Messier, qui a rassemblé des talents neufs, un monde talentueux, avec qui Messier-le-pionnier a fondé « Le Grenier », une troupe de théâtre bien à lui composée de fougueux troubadours itinérants. C’était un sorte de coopérative, alors chacun gardait tous ses droits sur sa création. Ainsi, personne n’a su, par exemple, que c’était Guy qui fournira tant de « caractères » clownesques. Cela du populaire « Pirate Maboul » (Létouneau) jusqu’à cette Franfreluche (Kim Yaroshevskaïa, qu’on peut, ces jours-ci admirer au Rideau Vert). Sans le jeune rassembleur et animateur Messier vers 1958, il n’y aurait pas eu ce vent neuf, cette ribambelle de personnages rocambolesques pour divertir sans moralisme gnan-gnan tant de jeunes téléspectateurs. Merci Guy !
Claude Jasmin
Écrivain, Ste Adèle.
2 Réponses to “GUY MESSIER : PIONNIER”
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Je suis d’apprendre cette nouvelle. Mais que dire de l’état de Claire Lamarche!
Ce doit être terrible.
L’érosion de mon enfance, de ma jeunesse!
@ Marc Barrière
Ça doit être vrai, à propos de mon apparente impatience, car en écrivant
les mots suivants : « Je suis d’apprendre cette nouvelle », j’ai omis le mot
« triste »