Vous verrez jeunes gens, à mesure des ans, viendra une certaine frayeur :perdre la mémoire. Vous arriverez au rond-point où, soudainement, surgissent des êtres chers meurtris, qui glissent inexorablement vers la pire des conditions humaines : ne plus se souvenir. Non pas de grands hauts faits du passé, non, plus sinistre « à quoi sert, placé devant vos yeux, une poivrière, une salière ! La panique. Vient l’impasse terrible. Égaré total ! Autour, les proches se désolent. La médecine parle de « démence »; précoce parfois. ».
Ce mot ? Alzheimer », comme le mot CANCER, fait frissonner. On voudrait tout faire pour évier cet état épouvantable qui fait qu’un être humain, debout devant sa table ne sait plus à quoi sert…une fourchette, un couteau ! On se jette sur tout ce qui pourrait prévenir ce monstrueux état de non-vie. Ne plus se souvenir ?, c’est abolir la crème, le suc, d’une existence, effacer les joies (petites et grandes), pas seulement les chagrins, les bonheurs ( passés et récents) d’une existence. Alors, on voit un titre comme : « 10 conseils simples pour… » et on saute sur l’ouvrage. C’est le titre d’un récent livre (L’Homme éditeur) du docteur Jean Carper, forcément gériatre.
Pas plus indifférent que quiconque face à ce MAL affreux et répandu (« Ils n’en mourraient pas tous » dirait le fabuliste Lafontaine), je l’ai lu. Eh bien, c’est plate, c’est ordinaire, c’est commun, c’est banal. Le docteur Carper, en résumé, dit comme tous les médecins actuels, trois choses. 1- se remuer, marcher,etc. 2- manger bien, pas de gras, etc. 3- rester actif, social, curieux, ( fouillez dans Wikipédia ou Google !). Certes pour arriver à « ses » 100 conseils, Carper fonce dans la panoplie détaillée sur chacune de ses trois grande assertions. Des surprises : « Oui à la caféine et… à la marijuana ! « Oui » aussi aux Jeux vidéos énervants (tel « Crise of Nations ») ! Aussi : oui, boire du vinaigre, excellent pour combattre aussi le diabète, deux cuillerées par jour, dilué !
Dans l’ensemble, c’est du connu : le thé vert, le chocolat noir, les noix, amandes; des fruits et des légumes ? Bien entendu, attention, aux couleurs foncés ! Dire « adieu » à mes chères petites fèves jaunes beurrées et mieux apprécier brocoli et épinard. Hum !
Et si vous n’aimez pas le vin rouge (ma folie !), buvez du Concord, dit Carper qui est amerloque. Du jus de raison et, évidemment, foncé. Quand Carper arrive aux vitamines (la D, oui, oui !) ou aux niacines, leptines ou statines (que je prend pour le cholestérol) il recommande alors les conseils précis de votre médecin de famille; tout le monde en a un après tout, n’est-ce pas ?
Ce « Cent conseils… » est à notre biblio publique, lecture essentielle ? Non. Je répète : grouillez-vous et manger comme du monde intelligent, restez ouvert aux actualités proches ou lointaines et vous vous aiderez à éloigner le « Alz ». J’ai vu ma chère acadienne, Yvonne (Robichaud-Boucher) longtemps indispensable copiste et correctrice qui sombra soudain dans ce « trou noir » terrifiant. Je l’ai vu pleurer d’une détresse totale et puis mourir. Je crains donc, comme tout le monde, ce « spectre » monstrueux qui me ferait oublier qui je suis et qui vous êtes, parents, voisins, amis lecteurs, camarades de ma longue vie alors je sors m’acheter du thé vert, du chocolat noir et j’irai gigoter dans le grand bain bleu de l’Excelsior sous ma mini-mangrove verte !
Bonjour.
Vivre dans la peur est insensé, même vieux, la peur demeure mauvaise conseillère.
Les médecins qui se permettent de donner des conseils sur l’Alz ou sur le cancer sont des incompétents presque autant que ceux qui embarquent les gens apeurés dans de longues thérapies d’où personne ne sort vivant. À les écouter faudrait cesser d’aimer ce qu’on aime pour manger ou boire ce qu’on aime pas et hop!, on éviterait la maladie… Allons donc. Comme si en changeant kekchose qu’on fait depuis 50 ans il y avait une possibilité d’effacer le tort ou le dommage qu’on s’est fait pendant tout ce temps en se faisant plaisir.
C’est quand on mange ou qu’on fait kekchose qu’on aime qu’on apprécie la vie. La déchéance et la mort, absolument personne ne les évite, même pas les médecins supposément savants et orgueilleux en mal de public pour les aduler.
Bonne journée
C’ est en plein ça, population vieillissante, fragilisable donc il y a de l’ argent par là. À fond la peur et ses garde-fou payants.