Mon petit camarade en céramique à l’École du meuble, Maurice Savoie, vient de mourir chez lui, à Longueuil. Paix, paix, paix… à ce modeleur de terre cuite « émérite » ! On peut se souvenir de lui en croisant dans le Métro (aux entrées des Morgan’s et Eaton) ses magnifiques hautes fresques d’argile cuite et décorée. Une briqueterie étonnante, des portiques hors du commun. Inoubliable aussi : sa collection de si beaux oiseaux d’une céramique émaillée inouïe !
Le docile, sage élève, Maurice Savoie, mince, souple, maigrelet élégant, était d’un caractère timide. Studieux, il se cherchait déjà un style bien à lui. Indifférent aux modes de l’heure, à un certain modernisme, il couvait en lui une création vraiment personnelle. Tournant le dos aux luttes en cours à cette époque , mon petit camarade, un jeune homme de peu de mots ne nous permettait pas de deviner qu’il deviendrait un créateur original, souvent fécond aux créations singulières.
Que ses oiseaux, d’une glaise légère, l’accompagnent au paradis promis !
Publié dans Le Devoir, 13 mars 2013
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