Le lundi 21 octobre 2002
21 octobre 2002 | 1-Tout, Journées-nettes
1-
Ce lundi matin : je lève le store, soleil flamboyant sur mes érables, bouqet fleuri d’ocres, d’orangés, de rouges, de citrons et, autour, contraste aveuglant, la neige de cette nuit, si blanche. Oh ! La beauté naturaliste ne finit pas d’éblouir, non ?
Miche de Sherbrooke, choqué pour moi, lui ayant raconté avoir été chassé du collège (après l’année de l’Immatriculation) et traité dans un « billet aux parents », d’indésirable. Peine atroce de ma mère, déception cruelle pour mon père. Moi choqué, bouleversé, de ce mot affreux, cruel : « élève indésirable ». Le collège actuel a changé d’idée ? On va me nommer « élève à imiter » ! C’est bin pur dire. Pas dupe, je sais bien qu’on veut mousser l ‘Institution du « boule Crémazie » en se servant de ma notoriété et je marche volontiers car j’ai connu quatre ans de bonheur au Grasset malgré certains incidents. Cette Miche me raconte avec talent ses souvenirs de « chouchou » —« pas docile mais peureuse »— du couvent et en profite pour proclamer qu’elle a connu des nonnes formidables, ce qui est toujours vrai.
20-
Hier, beau soleil, Aile me voyant aux petites orgues de mon clavier : « Clo ? Je pars marcher » ! Je partirai à mon tour mais je ne la vois plus. Je la cherche mon Aile bien aimé. Aller vers l’est ou vers l’ouest ? Je tourne en rond rue Morin, pas trop loin de la maison. Introuvable ! Revenue, elle me voit transporter chaises et tables de la terrasse, accoter la planche à voile sur le saule, poser un tuteur pour le bouleau penché, et quoi encore ? Heureux de nous retrouver comme si elle avait fui le domicile conjugale…Non mais…Dépendance affective ?
Quelques rares liseurs du journal me disent leur désolation ayant annoncé que cela s’achevait. Ils me troublent. « On est responsable de ce que l’on apprivoise… », m’écrit un lecteur saintexupérien. Vrai. Mais bon, Dieu sait ce que je pourrai pondre sur internet. Ce « collier » du journal m’est pesant. Me sentais pas vraiment libre et pour moi, la liberté ( qui m’a coûté cher parfois) c’est sacré. Je donnerai à mon webmaestre, Marco, des textes divers, c’est plus que probable.
Durant les pubs criardes, hier soir, je glane dans un livre de Jean Marcel (« Lettres de Siam » chez « L’Hexagone ») : « le bouddhisme n’a jamais fait se répandre une seule goutte de sans en plus de 2,000 d’existence, quelle autre institution spirituelle peut en dire autant » ? Trop vrai ! Mon Daniel qui s’approche de cette planète asiatique sera content.
3-
« Ici, Joyce Napier, à Jérusalem », voilà une excellente correspondante de la SRC, aussi ce « Ici, Christine Saint-Pierre, à Washington ». Une autre bien parfaite. Écrire cela pour montrer que je ne suis pas que négatif avec ces voix d’ailleurs à Radio-Canada.
Cessera-t-on un jour de nommer « juif » tous les Israélites de la diaspora ? Plusieurs ne sont pas des « pratiquants ». Chez les Israéliens, à l’est (comme ici à l’ouest) il y a beaucoup d’agnostiques, des athées aussi, on le sait pourtant. Juif, c’est une religion. On ne marque pas « catholique » ou « Chrétien » tous les baptisés de la planète ! Et puis il y a des gens, hors cette nation, convertis à la religion juive. Dans le même sens, Pierre Bourgault (à la radio de Bazzo) fustigeait qu’on marque « Iraquien » (chez la mère Dussault à Télé-Québec) des invités en forum qui sont des Québécois désormais. Il avait bien raison. Facile de mettre un carton marqué : Iraquo-Québécois comme on dit Italo-Québécois.
4-
J’ai vu « Bilan » de Dubé, filmé par Lorrraine Pintal, adapté (?) par Gilles Desjardins, hier à la télé. Une dramatique bien noire. Qui laisse froid. Pourquoi ? Aucun des personnages n’est sympathique…à part peut-être ce bras-droit, Gaston…et encore ? Ainsi, le téléspectateur de cette famille bourgeoise cassée, perdue, écrabouillée, n’arrive pas à sympathiser —avec personne. Le héros de « Bilan » est une fameux salaud —fort bien rendu par mon cher Vincent Bilodeau— et qu’il se fasse déculotter ne nous émeut pas un instant. Aile d’accord là-dessus. Dans « Mort d’un commis-voyageur » (pour seul exemple), le héros arrache l’empathie. C’est une victime. Dubé, délaissant les « pauvres », décidait de dépeindre les « riches » un jour, et y allait avec une encre impitoyable. : « tous des corrompus ». Vision manichéenne qui lui aliéna une grande part de son public. N’empêche que l’on s’ennuie (les ges de ma génération) du « Téléthéâtre » de jadis.
Avant « Bilan », vu un fort bon docu sur Marcel Duchamp à ARTV. Ce personnage, surréaliste à sa façon, étonnant révolutionnaire en art, fut un pionnier pour secouer le monde visuel, à Paris comme à New-York dans les années ’20. Duchamp (que j’enseignais à mes jeunes élèves avec délectation ) termina sa vie… en jouant aux échecs. En expert ! Cet abandon subit des arts visuels… Il a tenté de l’expliquer mais cela reste un mystère.
Après « Bilan » nous zappons sur « Actors Studio » et c’est, s’achevant, la rencontre de Lipton avec Melanie Griffith. Timide, mal à l’aise (elle aurait jasé sur sa dépendance aux drogues) l’actrice montrait une étrange personnalité. Ah, ellle déclare qu’elle tient son journal sur Internet ! La vilaine copieuse ! Dit que c’est « une sorte de thérapie » (hen ?) pour elle ! À la fin, Aile : « Elle semble bien tristounette la dame » ! Oh oui ! Le réservoir des forts talents s’épuise-t-il chez le père Lipton. On dirait.
5-
À « Découvertes » hier, utile dumping de la BBC encore, le cloning humain. Débat filmé. Controverse vivifiante. Un « pro cloning humain » dira : « Il faut penser aux couples inféconds » ! Sommes-nous deux vieux schnokes ? Aile, comme moi, toute dubitative : « Laissons donc la nature faire son ouvrage… ». Oui mais… ouvrage bien cruel, bien injuste parfois.
Mon Éliane au téléphone avant le souper. Longue jasette père-fille. Des nouvelles des garçons. Gabriel voulant devenir chef d’orchestre, songe à un DEC là-dedans. Mère inquiète. Laurent irait aussi à « Dawson college ». Je ne dis rien. David (en administration à Concordia)veut maintenant virer vers le droit ! Pauvres parents ! Je me suis souvenu de mes anxiétés quand Éliane et Daniel jonglaient « avenir ». On veut pas trop orienter, on souhaite la liberté mais… Éliane me dit que ce chalet au Lac Caché, c’est « non » ! Les fils : « On ira pas là, pensez-pas nous y voir, on a tous nos amis en ville », etc.
Le drôle Laporte, La Presse du dimanche, nous fait litre le journal intime (Ah, le journal !) de la Reine Bebeth-Deux. Voilà la monarque, toute émoustillée, libido enfin relâchée, profondément troublée par ce bras autour du cou à Otttawa. Il m’a fait éclater de rire.
L’astro-physicien bon vulgarisateur, né ici, vivant en France, Hubert Reeves a jasé 50 heures face à sa réalisatrice Cardin-Rossignol. Elle en a gardé…une seule heure ! Ah, ce gaspillage. Il déclare : « Je suis découragé et volontairement optimiste car devenir négatif n’arrangerait rien ». C’est mon programme de vie.
6-
Martel, le plus fidèle chroniqueur de nos livres, vantait dimanche, énormément, un récent roman : « Banlieue » de Yergeau. Hélas, Martel n’a aucun talent pour bien transmettre à son lectorat ses choix, ses bonheurs de lecture (toujours éclairés). Il en sort donc encore un article plat qui n’amènera guère de lecteurs chez les libraires. Réginald Martel ferait mieux de publier des interviews avec ses favoris s’il souhaite vraiment les aider. C’est un bon questionneur. Mais, paresseux ?, il le fait une ou deux fois par année. Et pas chaque année, hélas ! C’est quoi, un don ?, de pouvoir faire aimer ce qu’on a aimé, de donner l’envie d’aller vite chez le libraire du quartier. Sa prose hebdomadaire est comme un devoir scolaire, il n’y peut rien. Il y a du prof ennuyeux chez lui. Dans la vie l’homme est autrement chaleureux, je l’ai un tout peu fréquenté jadis (rencontres d’écrivains, interviews). On verra ici que je ne cherche pas à me protéger comme auteur. Martel aime la franchise et n’est pas rancunier.
7-
Un policier-auteur, Farrell, dénonce la police secrète d’Ottawa. Le SCRS. En créant notre FBI-CIA bien à nous , on a voulu corriger la sale et illégaliste « GRC », engluée dans des scandales énormes, on le sait. Eh bien, ce serait encore pire avec ce SRSC ! C’est 2000 bonshommes disposés à sombrer dans les fautes graves d’éthique, ce serait 200 millions de notre argent public pour propager ces « truands » en uniforme. Horreur ! Et, dissidents de tout poil, ouatchez bien vos lignes, pour un oui ou un non, on vous met « sur écoute », on ouvre votre courrier. Un autre « ancien » de ce SCRS confirme les odieuses révélations de ce Farrell.
Le voisin d’en face bourre des tas de gros sacs orangé.s de feuilles mortes. Pourtant les feuillus ne sont pas encore dépouillés vraiment ! Un zèle rare. Un besoin de propreté pathologique ?
C’est l’attente de novembre, le mois le plus laid de nos quatre saisons. Pire que mars qui est pas rigolo. J’ai vidé le reste des jardinières d’Aile, si belles cet été, flop ! flop! la terre sur les pieds des lilas encore verts, eux, les tenaces.
8-
J’ai terminé « Le joueur de flûte » de Louis Hamelin. Heureusement, au milieu du roman, l’auteur se concentre sur ce pauvre Tit-Luc Blouin qui tente de trouver son père abandonneur. Il le verra au bout des sentiers sauvages dans son « schack » en ruine, avec une femme fanée et soumise, une torcheuse du « grand esprit raté » —comme toujours avec ces zigues révolutionnaires ! Le meneur d’antan, l’entraîneur « joueur de flûte » fatal, est devenu une loque humaine, dopé à la codéine et à l’Absolut (vodka). Ce sinistre papa va se tirer une balle après avoir deviné que le tit-Blouin est son fils oublié.
Hamelin a un talent rare pour décrire. Je ne regrette pas d’avoir continué ce « Joueur de flûte » malgré mes réticences du début avec trop de monde dans le domaine « vancouvérien » des cocos écolos, des granos désaxés. Un portrait cruel. Un liseur « à premier degré » pourrait croire à une charge terrible de Hamelin contre ce monde de « vieux ados » déboussolés. Ces paresseux rêveurs (on en connaît tous), en effet, sont dépeints en misérables candides, enchaînés à des idéaux de pacotille et surtout aux hallucinogènes de toute farine, de tout champignon ou herbes sauvages. La finale verse dans l’onirisme et c’est bien foutu. Tit-Luc est cuit. Il rampe dans le tronc d’un arbre géant évidé par les tempêtes, crapahute vers un coin de ciel bleu, orphelin, il a des ailles imaginaires. En bas, la police scie le vieux feuillu. C’est la fin des protestataires généreux, crasseux bohémiens modernes, gitans à cause noble aux cervelles fêlées. Partout, la police gagne ? Les « coupeurs à blanc » triomphent ? Les Indiens reculent ? Les idéalistes sont broyés ? Un très bon roman, Martel, tiens, avait bien raison.
9-
Samedi après-midi, soudainement, la brume partout ! Ensuite, le soleil s’avance là-dessus. Oh ! Belle bataille de lumières. La beauté encore ! Aile : « Clo ? T’as vu ça ? Dehors ? Tu regardes ça » ? Oui, je regarde ça et c’est troublant. Le soir, film loué par Aile, « Une hirondelle ne fait pas le printemps » avec Seigner (fille du grand acteur) et Michel Serrault toujours juste. Cristine Caron signe. Une urbaine (de Paris) quitte la grande ville et étudie (un peu) l’agronomie, achète la ferme du vieux bougon (Serrault). Le ronchon acariâtre l’observe et doute de ses capacités, il peut jouir (pour un temps) d’une maison collée à la ferme. Choc de deux mondes. Amusant récit de la débrouillardise de la jeune dame. Péripéties qu’on voit venir. Histoire en apparence banale. Un film amusant, sans plus. Une fin ouverte comme un roman inachevé. Pas plate ! Pas fort !
Vu Molinari —une vieille femme— à « Tablo » et qui ose parer « impulsion » alors qu’il « beurre » entre des papiers collants. J’ai toujours aimé son esprit, sa faconde. Hélas pas ses toiles. Critique j’avais osé mettre : « fabriquant d’auvents » ! La vérité à mes yeux, lui et son « masking tape » et ses raies colorées. Il me chicana raide un temps. On le voit à « Tablo » posant toujours son maudit « tape ». Misère picturale, suiveur docile des Mondrian et Cie. Des plasticiens expérimentaux du début du siècle. Il jase mieux qu’il peint. Persistant en farouche « manufacturier » de bandes colorées (décorateur ?), mon Moli (installé dans une vieille petite banque d’Hochelaga) a fini par être amalgamé avec les « anciens » du vieux fort contingenté de nos peintres « historiques ». Grand bien lui fasse…en subventions. Pour la caméra, cabotinant, mon Moli a repris un truc de sa jeunesse : barbouiller une bout de toile « à tubes que veux-tu », les yeux bandés. À l’aveugle. Résultat :une bouillis fade. On le voit la bouche crochie. On le comprend de rependre son « masquing tape » !
10-
À « Tablo » ces ouvrages venus de « Loto-Québec-collection », avec « bla-bla » de doctes connoisseurs —ce qu’ils disent, sauce passe-partout à la Guy Robert, « fitterait » avec n’importe quel peintre— font songer à de la complaisance niaise pour un commanditaire. Insupportable ! Justement, téléphone tantôt : « M’sieu Jasmin? ARTV très satisfaite de notre série « Tablo », on vous prévient qu’il y aura des « passes » (reprises) supplémentaires. On va vous envoyer un papier à signer ». Tant mieux !
J’ai envoyé hier, pour un tome futur, les entrées de juillet, août et septembre à la « saisisseuse de textes » de Victor-le-matamore. Ce matin, un « OK, bien reçu » de cette Martine Aubut. Sortie quand ? Pour le Salon du livre de Québec, en mai 2003 ?
Je feuillète le magazine « L’Âge d’or » de novembre où, sur quatre pages avec photos, est installé mon entretien avec Stanton. Médicaments, prothèses, dents, oreille, yeux…Hum ! Recettes prudentes pour les vieux. Voyages organisés pour les vieux. Ouengne !
11-
Je lis que « Van Houtte » va s’installer jusqu’en Europe. Pauvre pôpa ! En 1925, à vingt ans, financé par sa moman veuve, il tente « son » Van Houtte à lui. Trois magasins. Échec total. Aucun sens des affaires, c’est certain. Il finira, penaud, à vingt-cinq ans, par faire creuser la cave du logis familial et vendra des hamburgers et des « grill cheese » durant de longues décennies, enfermé sept jours sur sept, de 9h à une heure du matin. Pauvre pôpa !
Le cas Foglia. Au fond, il se raconte en racontant à Moscou un ami émigrant. Foglia gémit que c’est dur d’émigrer. On n’en doute pas. Pas moi en tous cas. Il gémit. De là son humour coriace, ses critiques acerbes parfois. On s’en ira pédaler fréquemment en Nouvelle-Angleterre. C’est les USA rêvés. Son ami moscovite imprudent, un physicien, est dans la « guénille » à Ahuntsic. À salaire minimum ! « Je l’avais pourtant prévenu », dira Foglia ! Clair message : dur d’émigrer.
En Écosse (pas encore vraiment ibre !), un politicien con parle du Québec : « Danger de vouloir l’Indépendance, voyez le Québec, tout s’écroule depuis leurs referendums ». L’ignare. Depuis 1995, le PNB, ici, est le meilleur de toute la (fausse ) confédération. Daniel Audet ( à Londres) lui a fermé le clapet à cet idiot. Et « Vive l’Écosse libre » !
Je vois des petits placards du nouveau jeu de société inventé par mon cher fils. « Top secret » est dans « Voir », dans « Le Devoir ». Je touche beaucoup de bois. Je lui souhaite le même succès qu’avec ses « Bagou », « Visou » et « Polémiques ». J’admire mon gars de vouloir demeurer un travailleur autonome.
12-
Vendredi, j’observe « L’Infoman », cet hurluberlu cocasse. Son ton m’exaspère. Criard. Parfois il vise juste et fort. Parfois c’est d’une vanité, d’une vacuité totale. Bien plus étrange cette longue émission (TVA vendredi soir) avec Claire Lamarche. Elle organise, pour voyeurs, des retrouvaille dans son studio. En direct. Aile en est mal aise et puis éclatera en sanglots face à cette mère, pleurant de joie folle, retrouvant son grand « garçon-donné » en adoption. Les yeux pleins d’eau à mon tour. Irrésistible procédé. Mélange donc de voyeurisme et aussi d’ humanisme. Une télé bizarre ! Des gns acceptent cette impudeur sachant l’efficacité des téléphonistes experts de Claire Lamarche. Irruptions gênantes en effet, intrusions audacieuses. On regarde et on voudrait être ailleurs aussi.
Des pubs sottes entre (avant) les grands moments forts. C’est accablant. Commercialement d’une vulgarité qui dépasse tout. Lamarche joue ce jeu audacieux et semble en être très heureuse. Bon. Un drôle de monde hein ? C’est le nôtre.
Chez Homier-Roy, bon portrait de la comédienne (cinéma et télé surtout) Louise Portal. Elle publie depuis peu : deux romans. J’aime les artistes qui font, soudain, autre chose . Bon signe. Envie de passer à autre chose souvent. Sortir de la littérature. Des écrits. Allez m’inscrire chez ces bureaux de casting ! Avec C.V., photos. Dernier début quoi ! Me faire employer comme « acteur à cheveux blancs ». L’Union n’en contient pas trop. Folie ! Oui, je sais. Faire autre chose… Briser des carcans ? Je sais pas trop.
13-
Christiane Charrette dimanche (SRC), toujours stridente, énervée, au bord de l’hystérie. Une si habile questionneuse. Et elle applaudit, frénétique, ses propres entrevues ! Elle est brillante et devrait se calmer, parfois elle coupe inopinément, elle chevauche ses invités et c’est bête, inutile. Dimanche, on a jasé sur l’affiche d’un film (de Morin) « Le nèg ! ». Un débat curieux. Le film n’est pas encore montré qui dénonce le racisme de certains Québécois. À suivre.
À mon côté, pile de coupures de mes gazettes. Unutilisée une fois de plus. Des sujets qui m’invitent, tous, à … » opinionner » sans aucune vergogne ! Pas le temps. Pas d’espace. Le journal s’enflerait de pages et de pages. Stock inutile donc. Chaque matin, pourtant , je coupe, je déchire…et cela grossit vainement sur ma table de bout.
Aie s’énerve un tantinet. Il faut descendre en ville. « T.L.M » demain matin avec Houde et la belle Bertand. Je suis très prêt. Visite au garage V.W. rue Saint-Hubert. Ces pneus d’hiver. Aller voir Francine L., rue Liège. Courses ici et là. Oh, prothèse auditive neuve à recevoir rue Fleury. Et quoi encore ? Alors en route pour monrial au soleil …