JANINE LA PAS FINE ?
24 juillet 2007 | 1-Tout, Poing-comme-net, Portraits, Souvenirs
Mon ex-voisine, Janine (Huard), est pas fine aux yeux des ses odieux tortureurs : elle ose encore se révolter contre l’horreur venue d’Ottawa et de Washington, via la CIA. Avec l’acoquinement funeste de Mc-Gill-University, son chic hôpital « Royal Vic’s » et sa réputée succursale, le Allen Memorial.
Imaginez maintenant un peu le topo : un coquet lotissement à deux coins de rue de la prison de Bordeaux avec des arbres et des fleurs, des pelouses proprettes. Derrières les cottages et les bungalows, ce vaste champ vacant de l’Hydro-Québec en un immense sauvage terrain de jeux…Des familles tranquilles, des enfants qui jouent dans la rue puisqu’elle est une impasse. Zotique-Racicot, tragique « impasse » en effet pour Janine !
À trois maisons de la mienne, une jolie jeune maman blonde qui part souvent pour des séjours en clinique. Légère dépression, Lafontaine : « ce mal qui… Ils n’en mouraient pas tous … ». La confiance règne n’est-ce pas ? Les bons docteurs, les gentils, les savants médecins veillent sur notre santé, n’est-ce pas ? Or, il y a aussi des docteurs cinglés, des fous raides !Il y avait là, pour ma voisine, ce salaud de docteur Cameron, hélas ! Subventionné par Ottawa et Washington-CIA, le bon docteur Ewen Cameron, Écossais immigré, se livrait sur ses malades à des expériences extrêmement dangereuses. Voilà notre Janine, et tant d’autres, devenus sans qu’ils le sachent, de simples « chairs à expérimentations ».
Lavages de cerveaux, et, c’est connu maintenant, drogué. Avec ce puissant « LSD », cher aux Timothy Leary et Jacques Languirand, du temps de leur inconscient « trip » d’un psychédélisme douteux. Languirand s’est bien assagi depuis. Somnifères, électro-chocs parfois, écoute en continu de messages subliminaux pour Janine, une simple « patiente » (!) toute confiante et pourtant bafouée. Jours et nuits ces « voix » enregistrées ! Un tripotage parapsychologique dégueulasse ! Le « savant fou », Cameron, encouragé par la CIA payante, soutenu par le ministère de la Défense d’Ottawa, tentait de programmer et de déprogrammer ces simples dépressifs. Pourquoi ? Pour savoir s’il était possible un jour de « zombinifier » des soldats, des prisonniers, etc. On osera dire : « Quoi, les méchants soviets faisaient de semblables recherches en URSS ! »
Les petits amis de ma fille et de mon fils, les enfants de Janine, continuaient à jouer dans les champs pendant que cette mère de famille était livrée à ce bandit, docteur en médecine ! On ne s’incline pas devant ces faits atroces par respect mais par envie de vomir. Quand le chat noir sortit du sac, beaucoup plus tard, ce sera les normales poursuites avocassières, comme il se doit. La CIA honteuse cracha du fric en 1988 pour ces horreurs médicales des années 1960. Pas moins honteusement, Ottawa avec notre argent public, versa des centaines et des centaines de milliers de dollars aux victimes. Pas à toutes, pas également, Janine Huard réclame sa vraie part et aussi celle de ses infortunés compagnons via le recours collectif.
On sait bien qu’il est impossible de bien chiffrer une existence bousillée. Les dommages sont irréparables. Une vie bouleversée n’a pas de prix, ne connaît aucune consolation, hélas. « Je n’ai rien vu à Hiroshima », disait l’actrice Emmanuelle Riva dans le célèbre film de Duras, moi aussi, je n’ai rien vu rue Zotique-Racicot, rien d’autre qu’une malchanceuse jeune maman aux prises avec une dépression. Innocent ? Mais comment imaginer que des autorités médicales pouvaient se transformer en Docteur Frankenstein ? En serviles domestiques d’un plan de guerre inimaginable ? Un cinéma d’horreur, près de chez moi, se déroulait. Du « Top secret » !
Je n’en reviendrai jamais : ma voisine vivait un cauchemar sordide. Janine certes semblait mal s’en sortir et sa vieille maman s’amena dans notre rue joyeuse pour la garde de ses enfants. Robert, propriétaire de buanderettes, son mari accablé, veillait aussi du mieux qu’il pouvait; les enfants n’avaient plus de maman normale. C’est un conte noir ? Oui, d’u noir absolu. À l’ombre des vieux et beaux arbres, Avenue des Pins, au pied du mont Royal, des gens en sarraus blancs s’activaient en suivant le protocole aliénant du fou-Cameron et notre voisine se faisait tripoter la cervelle. Non, je n’en reviendrai jamais. En ce moment même, en ce bel été de 2007, quel autre cobaye est l’objet de recherches infâmes ? A-t-on le droit d’être méfiant encore ? Certainement.
Bon courage Janine-la-pas-fine, continue à te battre, à ne pas être « fine » aux yeux des lâches « canadians » qui acceptaient ce sale argent US de la Cia pour ruiner des jeunes vies. Oui, il faut du courage pour admettre publiquement cette fracture imposée, cette déchéance planifiée.