NOTRE ARGENT PUBLIC POUR UNE GUERRE DES ONDES ? | À QUÉBEC : FÊTERONS-NOUS 1607 ou 1807, 1907 ?
29 août 2007 | 1-Tout, Lettres ouvertes
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(lettre ouverte)
NOTRE ARGENT PUBLIC POUR UNE GUERRE DES ONDES ?
Nous crachons notre fric via les agences de l’État afin de subventionner de la télé. Publique et privée. Résultat ? Deux canaux important (SRC VERSUS TVA) se livrent une bataille féroce pour gagner quoi ? Des « commerciaux ». C’est vraiment écoeurant non ? Il y a que la télé publique (aux ordres du mou CRTC et des parlementaires) est devenue simplement un rival en commerce commercial. C’est, et depuis longtemps, la furieuse course aux « crottes d’écoute ». Alors, plus rien ne distingue vraiment la télé d’État et celle des marchands. Une réalité navrante ? Nos élus disaient (en comité) à Radio-Canada : « S’il n’y a plus de grands auditoires, fin des subventions. Ça ne fonctionne pas pour la CBC, peu regardé pourtant par les anglos. C’est un milliard de notre argent public, 66 % aux anglos, 33% aux francos portant autrement plus friands des programmes de la télé québécoise.
Voici donc le tableau : chasse agressive aux publics en vue d’une chasse aux annonceurs. Clair et net. TVA fonce avec des produits populistes imbattables… et gare à Guy-A. Lepage qui invite assez souvent des gens de culture, de débats de société importants, etc. Et d’y avoir été invité ne fait pas de moi nécessairement un « juge et partie », je l’espère.
Une télé dite de reality show va gagner, c’est prévisible. Cette télé accrocheuse triomphera de l’autre. Au diable « Découvertes » ou l’imaginatif et graphiste show, « Laflaque ».
Non, cher Lepage, il n’y a pas vraiment « mépris », il y a la bonne vieille course aux revenus publicitaires. Radio-Canada participe volontiers et souvent à ce jeu imposé. C’est infiniment triste. C’est un fait très têtu : « Le (vrai) Banquier » porte deux brassards : TVA et SRC. On peut s’attendre à une plus grande descente de la télé publique, elle est obligée de jouer le jeu. Ce jeu se nomme : au service des pubs !
Claude Jasmin
écrivain, Sainte-Adèle
(lettre ouverte) À QUÉBEC : FÊTERONS-NOUS 1607 ou 1807, 1907 ?
Le nouveau Commissaire aux langues, Graham (phraseur) Fraser, veut que « la grande fête » de l’installation de la Nouvelle France en Amérique devienne aussi la fête de la Défaite, la fête du conquérant de 1760, la fête des bienfaits d’une « occupation », la fête de Londres victorieuse sur Paris !
Non mais… ? Il déraille ? Eh b’en, voyez-vous ça, une fête aux USA d’une certaine défaite de Londres, « 1775 » que l’on tournerait en une sorte convivial arrangement ? Ce bizarre « wishing thinking » de Fraser est pathétique. Quand Toronto voudra fêter sa naissance, il n’y aurait pas à souligner l’apport, les contributions, de nos expatriés en Ontario. Cela ferait mal avec leurs lois « anti-français ».
C’est bien évident que les installations ces « nouveaux venus », à Québec comme à Montréal, ont pu réaliser des progrès, personne ne va le nier. Ils avaient tous les contrôles économiques et autres. Fêter la naissance d’une nation française sur le continent ne peut être métamorphosé en louanges à nos « chers » conquérants, allons donc !
Il y a des idées qui ne valent pas tripette, Fraser vient d’en émettre une, et une grosse !.
Claude Jasmin
écrivain, Sainte-Adèle