UN MOT MAUDIT : NATION ?
19 décembre 2007 | 1-Tout, Lettres ouvertes, Poing-comme-net
Le fils de Pet et de Margaret, candide candidat dionesque dans Papinau, est comme tout mêlé ? Dans un hebdo du ghetto Extension-Park, il enveloppe de mépris un mot qui lui donne des boutons, le mot « nation ». Justin Trudeau dit que c’est un mot, un fait, une réalité dépassée. Celle « des années 1990 ». Très faible en géopolitique le gars ou bien un gommeur par intérêt, car c’est depuis 1991 que de nations nouvelles qui s’affirmèrent librement. Une longue liste, toutes celles qui se débarrassaient de la fédération nommée URSS. Sans parler des nations nouvelles qui fuyaient les colonialismes s’écroulant. Dès la fin de la guerre 1939-1945. une longue liste encore. Entre Dion et Harper, si c’était le seul choix, je voterais Harper. Nommons ce cancre « Just-Inn ». Inn comme dans « l’auberge des orangistes francophobes ». Voyant le brillant Ignatieff qui, lui, acceptait le mot « nation », l‘establisment libéral se tourna vers Steph Dion, on sait avec quel succès. On devine facilement qu’après la prochaine élection (qui s’en vient), Dion battu devra retourner à sa chaire universitaire et qu’il faudra aux libéraux fédéraux se dénicher un autre « chef ». Du gros ouvrage. Le fidèle (idéologiquement) « fils à poupa », éliminé dans Papineau -autre prédiction facile- s’en ira cheminer où ? En Ontario ou bien en British Columbia ? Il n’aura plus à se questionner sur « qui sont les Québécois ? ».
Just-Inn St-Clair -Trudeau livrait ses pensées profondes : « Sont-ce seulement les « de souche » ? Là-dessus, laissons tous nos Maka Kotto lui répondre. « Est-ce que les différences n’en seront-ils pas exarcerbées », s’inquiète-il ? Les quoi ? Les différences ? Qui veut de cette étiquette ? « Êtes-vous, cher électeur québécois, un Québécois ? Non, moi, je suis une difféence ! » Non mais…quel coco, zozo, nono, le fils-de ! Allons : à part les assimilés volontaires et les amateurs de ghettos étanches, il y a bon nombre de nouveaux venus qui voient -bien clairement eux- cette nation québécoise francophone formée par 85 % de gens.
L’aile « orthodoxe » (mot du reporter Bellavance) des Libéraux fédéraux, en beau maudit contre Ignatieff et bien rangée derrière Gerard Kennedy, a commis une erreur. Par un aveuglement stupide. Il se pourrait bien qu’au prochain concile Rouge -le prof Dion débarqué- ce sera l’admission du mot maudit. Par goût de la victoire électorale, tout simplement. En ce jour de mi-2008, le Justin -candidat où ?- sera bien obligé de calmer sa niaise frousse du mot en question.
L’Ignatieff -ou il en viendra un autre ?- se trémousse déjà de hâte en vue de cette nouvelle recherche d’un vrai chef, un Rouge qui ne craindra ni le mot ni la chose. Au Québec, le Bleu « autonomiste » Mario Dumont -bichonné par le Bleu Harper et intéressé à ce combat- a du temps devant lui ? Pas trop. On peut prévoir une belle bataille en entendant le porte-parole de Harper, Dimitri Soudas, déclarer à propos du Justin- anti-nation : « Ainsi se poursuit l’attitude méprisante trudeauiste sous l’ère Dion ». Bang ! Et Harper d’annoncer, depuis son acceptation du réel -jusqu’en Australie- de la nation québécoise dit: « J’ai contribué à « l’Unité nationale ».
Vrai ? Sauf qu’il doit employer l’expression « Unité fédérale » C’est un nuance désormais appropriée. Si M. Harper admet qu’il y a « deux nations » en cette fédération, il faut changer les étiquettes. C’est le mot fédéral et non plus national qui doit chapeauter tant d’institutions au gouvernement de « cette fédération composée de deux nations. » Non ? Le Québec a ses propres institutions. Tout comme l’Ontario a les siennes, et le Manitoba, et le Nouveau-Brunswick, etc. Ottawa n’a donc plus rien de national. Les mots ont un sens, pas vrai, en français ou en anglais ?
En attendant ce changement sur les placards et plaques de bronze, regardons bien aller ce drôle Justin St-Clair-Trudeau. Ou bien il va faire face à une réalité désormais incontournable , la nation québécoise, ou bien il va s’enfuir bien loin de cette nation, mot qu’il maudit. Pour s’installer où ? En quelle fédération davantage niveleuse ? Le verriez-vous se réfugiant à l’ombre poutineuse d’un Kremlin aplanisseur des Tchétchènes et autres nations ? Ou bien auprès des Serbes, négateurs de tous les Kosovo trop libres ?
Où ? Où ? Au nord de Londres, avec ceux qui résistent aux actifs patriotes Écossais ? Où donc ? Peut-être avec tant de Wallons effarouchés du normal nationalisme flamand ? Zut !, pas facile de trouver un chaud nid fédéraliste bien tranquille, n’est-ce pas ? Voilà ce qui arrive aux déracinés volontaires, aux incolores mondains « citoyens-du-monde », aux tristes apatrides par consentement. Crions : Vive les nations !
Essayer de faire passer Gilles Duceppe ou Pauline Marois pour Milosevic, mon Justin, faut le faire.
Le nationalisme ou l’indépendantisme ne mène pas nécesairement aux purges ethniques, même si c’est ce que Trudeau original ou version light ont essayé de faire croire. Trudeau père a essayé de nous faire passer pour des terroristes , des gens ont été mis en prison pour rien. Est-ce que Trudeau light rêve de faire la même chose?
René Lévesque n’aurait jamais pris le pouvoir sans Trudeau et son mépris, sans la centralisation à outrance, soit ce que j’appelle «gouverner avec un bulldozer».
Au moins les conservateurs respectent l’autonomie des provinces (qui sont extrêmement différenttes les unes des autres) , c’est «moins pire».
Trudeau light voit une humanité à la Star Trek et non la réalité.