LA MORT DU « FRÉDÉRIC » DE LÉVEILLÉE.
19 janvier 2008 | 1-Tout, Poing-comme-net, Requiems, DEVOIR DE MÉMOIRE
Tit-Jean est mort ! En ce temps-là, il y avait plein de tit-Paul, tit-Jacques, tit-Louis. Et des tit-Jean. Un tit-Jean vient de mourir. Samedi matin, rue Prieur, on lui a fait nos adieux. Jean Léveillée, se sentait comme « immortalisé » par la belle chanson de son célèbre frère, Tit-Claude. « Frédéric » qui narrait le doux temps de jeunesse quand » papa nous aimait bien et que maman, le dimanche, nous servait ».
Tu te souviens mon Tit-Jean des déambulations naïves rue De Castelnau, rue Saint-Denis, au marché Jean-Talon voisin, aux cinés Rivoli et Château, au bain public Saint-Hubert ? Vous étiez comme deux inséparables toi et lui. Lui, le fameux chansonnier tombé gravement malade récemment.
Tit-Jean-Frédérik, en paradis promis, prépare-t-il pour son petit frère en fauteuil roulant la belle table de la salle à manger, rue Drolet ? Il y reverra maman musicienne et papa le chantre de Sainte-Cécile. Claude chantait : « Et puis la vie nous sépare… on prend un coup de vieux, faut s’en tailler une… ». Tit-Jean deviendra scénographe de télé quand tit-Claude tissera ses poèmes en mélodies fameuses et fera le tour du monde jusqu’à Moscou. Jean, mis en terre samedi, fut discret, efficace, si réservé, si délicat, le décorateur zélé durant trois décennies.
Samedi, dans la nef de Saint-André-apôtre, nous, tes camarades, avons écouté « ta » chanson en frissonnant. Nos condoléances à tous ceux que tu aimais et qui t’aimais, tit-Jean Léveillée !
Claude Jasmin
Sainte-Adèle
Bonjour Jasmin… comme vous appelait mon père.
C’est très beau ce que vous lui avez écrit… je suis très émue…
Merci pour lui et pour moi.
Isabelle