LA VÉRITÉ SUR ISRAEL ?
1 mai 2008 | 1-Tout
En Israël on les appelle « les nouveaux historiens ». Ils veulent la vérité, ils osent révéler des choses trop longtemps cachées, tues. Y a-t-il eu, oui ou non, une « nettoyage ethnique » (anti-Palestiniens) lors de l’installation de la neuve jeune patrie nationale ?
On va fêter là-bas : 60 ans. Ici, au Québec, c’est 400 ans et on veut aussi mieux savoir le sort fait aux Amérindiens de 1608 à 1760 (année de la Défaite, ne jamais dire la Conquête s.v.p.).
Nous lisons de ces faits cachés grâce à Dominique Vidal via Le Monde dans le journal « Alternatives ». Vrai ou faux que près d’un million de Palestiniens furent déracinés, forcés à l’exil dans des camps de l’Onu, chassés ?
Y a-t-il eu des massacres ? Y a-t-il eu 11 villes palestiniennes vidées et plus de 500 villages ?
Ces courageux « nouveaux historiens » juifs l’affirment.
« C’est une guerre », disait Ben Gourion. Non ! Faux. Ce fut une sorte de génocide, affirment ces historiens nouveaux juifds. Il y avait un fichier, des listes noires, de ceux qui s’opposaient à Israël naissant. Par des soldats juifs encagoulés, ils furent poursuivis et abattus !
Et la Parole qui dit : « Ne fais pas aux autres… ». En 1947, 1948, les Juifs d’Europe —peuple sans patrie— sortaient pourtant (pas tous !) tout juste de l’épouvantable shoa des Allemands nazifiés. Comme en France face à l’Algérie indépendantiste, c’est encore le silence complice sur ces horreurs. Les révélations actuelles sont faites « par devoir » et « pour l’Honneur », disent ces Juifs lucides. La franchise historique, même en retard, embarrasse Tel Aviv et Jérusalem.
Jérusalem qui devait devenir selon l’ONU de 1948, un troisième terre en partage, zone inviolable, consacrée aux Lieux saints. Il y a eu d’étranges complices : la Jordanie, l’Égypte, des pays d’Arabes !, qui gagnaient —en se taisant— des espaces supplémentaires. Tout comme Israël s’agrandissant.
Ces populations palestiniennes expulsées, chassées, font qu’en 2008, la guerre là-bas continue toujours, avec jeunes kamikazes horribles, on le sait trop.
Enfin, on jette à terre de vieux mythes répandus :
1- Un jeune pays nouveau faible, pauvre quand on sait mieux que UTRSS et USA soutenaient volontiers —ventes d’armes modernes, abondants supports militaires techniques— ces exactions épouvantables.
2- Trahison des promesses d’Israël à Lauzanne, en Suisse —« on fera la paix »—, reniement sur reniement par la suite.
3- Dès juillet 1948, chasse-aux-Palestiniens et, carrément, saisies de leurs biens, des propriétés de ces centaines de milliers d’expulsés de force.
Comme si souvent entre pays fragiles, il n’y a pas eu de solidarité entre les peuples arabes. Là où il y avait du pétrole à vendre, ce sera : bouchons-nous les yeux, fermons nos oreilles. « Business as usual » quoi ! Une honte ? Oui. L’humaine condition toujours égocentrique et trop bien connue. Il reste que les valeureux sionistes des débuts n’avaient certainement pas imaginé cet affreux nettoyage ethnique des Palestiniens.
Reste qu’Israël d’aujourd’hui et ses riches complices USA-URSS —sans un révisionnisme astucieux, calculateur et mensonger— par souci de vérité —et de justice— se doit d’admettre ses bavures gigantesques en ses commencements.
Et réparer cette shoa des Palestiniens (sans fours crématoires, Dieu merci). Ca va de soi, bien entendu de ne plus maintenir des colonies hors-territoire; celui accordé par l’ONU. Cet apartheid (avec muraille) a assez duré. Une vraie paix fera cesser tant de conflits chez tant de jeunes fanatisés un peu partout dans cette partie du monde.