DE LA SÉDUCTION SEXUELLE
11 juin 2008 | 1-Tout, Lettres ouvertes, Poing-comme-net
Des féministes bornées -et autres énervés des deux genres- parlent ces temps-ci d’une théorie (!) néfaste : la séduction juvénile chez des adolescentes. Allons, il ne s’agit pas d’une théorie, il s’agit d’un vieux besoin, d’un instinct : attirer, séduire le mâle. Cela vient du fond des âges, des débuts des civilisations. C’est tout entendu, ce très antique instinct a mué. Oh oui ! Les temps modernes y ont mis bien du piquant. Les temps actuels connaissent même du dérapage. Des exagérations qui offusquent les gens de bon sens. On n’a pas tort de mettre en garde de jeunes fillettes déguisées bien tôt en aguicheuses de garçons.
Il y a le monde du commerce aux attrayants colifichets variées qui collabore, Qui contribue volontiers, il y va de son intérêt financier, aux pétaradantes modes en cours. Reste que « plaire », « séduire » sont des besoins fondamentaux. On perdrait son temps à souhaiter le retour de la retenue d’antan, de la modestie, du bon goût, de l’intelligence. Notre époque veut confondre « sex appeal » et appâts de jeunes « grues ». Les allures de putes amusent une couche de la population, la plus fragile, la moins instruite et, conséquence, la plus vulnérable. On verra donc de ces très jeunes filles soumises aux commandements folichons d’une séduction vulgaire. Clinquante. Se transformer en simples « objets » à collectionner, à « user » vite fait. Plus tard, on les entendra, vieillies, solitaires, se lamenter : « Pas d’amour, jamais, nulle part ! »
Nos joyeux jeunes drilles de 2008 auront 50 ans un jour et il y aura « le retour du réel ». Inévitable. Pour avoir voulu vider la sexualité de tout sentiment, de la moindre émotion humaine, ce sera un goût de cendres aux bouches siliconées ridées, la défaite et l’échec regretté. Des cendrillons anciennes aux maquillages défaits pourront pleurer, il sera tard. Trop. Les humains doivent rester des humains. Jouer la bestialité, l’arrogance des unions d’un seul soir -sacrifice consenti aux dieux de la consommation- juste des frictions d’organes en chaleur… c’est se mépriser.
Une réforme doit désormais s’enseigner dans les familles. Et dans les écoles ! Car les familles dont si souvent des lieux (non plus d’éducation sociale ) mais de passages rapides -bonjour-bonsoir !- pour bouffer vitement, regarder la télé et l’ordi et puis dormir. Le répéter à ces enfants trompées, à ces lolita ignares : que ces contacts sans but humain se font sans cesse au sein du règne animal. Là où se joue la commande de reproduction naturaliste et multi-millénaire. Les jeux érotiques et amoureux n’y ont guère d’espace. Avec de rares exceptions : certains oiseaux à parade exotique avec plumages aux colorés. Toujours, au fond, la quête de reproduction.
Deux vaches qui s’accouplent ne songent pas au bonheur durable, ni à l’enrichissement ou à l’épanouissement d’un couple. Un but : se multiplier. Point final. Le chien ou le chat, le lapin ou le rat c’est « on se renifle deux instants et hop » !
Le Conseil du statut de la femme a mille fois raison d’y voir (la mode fillettes-en-putes) une dégradation. Le mot morale est tabou, on le sait, il s’agit de bien davantage, de bien plus grave, il s’agit d’abrutissement collectif. Joint au silence froussard complice ( inconscience !) des laxistes que sont les parents déboussolés, ce mutisme pour ne pas paraître scrupuleux, prudes, « anciens », est un crime. Ils vont payer très cher cet aveuglement. Pascale Navarro, l’auteure, a bien fait d’alerter un féminisme niais, trop empressé de condamner les méchants hommes. Elle insistait : les garçons sont jetés dans ce même moule trompeur du devoir con de séduire vite et à tout prix. De performer. Des industries, avec les médias qui veulent des annonceurs, font en sorte que cette course occidentale au plaisir (faute de bonheur durable), font mousser sans vergogne cette crise. L’argent coule. L’Inde comme la Chine vont y venir dans moins de temps qu’on pense. Le gâchis sociale sera alors vraiment universel et les dégâts -pire que l’environnement menacé- seront planétaires.
L’écologie importe, importe aussi de réagir : réformons, crions d’insatisfaction, osons punir, dégageons nos fillettes de ce joug pernicieux. À bas le laxisme des lâches. Agissons chacun dans notre secteur. Il y a urgence. Il en va d’un avenir neuf, d’une humanité délabrée. toute entière.
Bonjour,
Je ne suis pas d’accord avec vos peurs. J’ai lu kekpart que les meilleurs prophètes étaient des pessimistes !
Il y a et il y aura toujours des jeunes qui s’aiment d’amour. Il y aura toujours des filles et garçons aguichants qui aiment le sexe, beaucoup de sexe et il n’y a en ça rien de dégradant sauf pour celui ou celle qui en est incapable ou au prise avec une morale ridicule.
Votre histoire de fillettes-en-putes est exagéré. Le code vestimentaire a changé. Autrefois dans certaine tribu non-civilisée mais mauditement plus civilisée que nous, les gens allaient nus, ici même au Québec les indiens étaient souvent nus en été, même en hiver certains jours. Il y avait laxisme des mœurs en ces temps-là au grand dam des religieux niais et selon ce qu’on en sait, c’était pas mal mieux que notre morale chrétienne ou religieuse de broche-à-foin.
Laissons les filles s’habiller comme elles veulent puisque ça ne nous regarde pas du tout et mêlons-nous de nos affaires. On est jeune qu’une fois. Qu’elles en profitent.
À part de d’ça, j’ai bien hâte de lire votre livre Le Québécois que j’ai acheté aujourd’hui.
Cordialement, Décembre