LES MAUDITS « ZARTISSES » ?
23 septembre 2008 | 1-Tout, Lettres ouvertes
Étant une sorte d’autodidacte, m’étant débrouillé seul, sans aide de l’État, venant d’une chétive époque où l’on ne subventionnait guère -pas du tout le plus souvent - les artistes, oui, je reste tiède face aux actuelles protestations des artistes scandalisés. En passant, dire que la vieille candide Madame Bertrand (autodidacte elle aussi) n’a aucune crédibilité quand elle se porte -très farouchement- à la défense de son propre job ! Cette école privée à la subvention coupée -l’INIS- l’engage comme professeur-en-textes (sic). Une petite gène s.v.p. chère Janette ! D’autre part, d’entendre certains loustics fesser avec rage contre les artistes -tous des « pourris-gâtés-le-ventre-plein »- relève quasiment d’un racisme.
Bon, reste que « le milieu » passe aux attaques furibondes contre « Harper et Cie » et on découvre d’étranges visages. Un exemple : un vidéo-clip avec Michel Rivard, sur Internet, montre des jurés -anglos unilingues- qui méprisent les nôtres alors que les coupures harpériennes se font pourtant d’un océan l’autre. Dans une coulisse de studio télé -« Deux filles le matin » à TVA- j’ai osé aborder « un angle » de la situation avec un député péquiste et ex-président de l’Union des artistes. À savoir que des « jurys de petits copains » avec des bureaucrates complaisants (de mèche avec ces « chapelles » ardentes) subventionnent des artistes qui n’ont jamais réussi à se constituer le moindre public, à captiver une toute petite part de ces « cochons-de-payeurs de taxes ». Les ordinaires travailleurs. Ainsi on assiste, encourage -subvention après subvention- des gens dénués du moindre talent, qui sont et restent de parfaits inconnus. Et cela, souvent, depuis des décennies d’activités car « leurs entreprises d’art » ne captivent absolument personne. Mon cher Pierre Curzi grimpa sur ses ergots pour me chicaner.
On a alors l’impression qu’il faut défendre « tous » les créateurs. Même ces inventeurs d’objets (peinture, sculpture, danse, etc.) qui laissent tout le monde… de glace. Soutenir un (ou une) débutant, oui et oui ! Soutenir, échec après échec, des incapables, des ratés à « bons contacts », à « réseau » utile, non et non. Lorsque vous lisez les listes des bénéficiaires de subventions (essayez-ça !) soit pour des colloques-séjours-séminaires-résidences et autres appellations cocasses, soit pour des ateliers-expos-salons-représentations, vous découvrez, stupéfaits, des tas de gens complètement « inconnus au régiment » mais qui font « carrière » en subventionnite, genre « mon art égotiste ne concerne que moi ».
Si on me dit : Jasmin-jaloux ! Ou vieux gaillard-à-plume envieux, qui a réussi à se bâtir une réputation d’écrivain prolifique -contestée car j’ai des contempteurs. Cela sans jamais, JAMAIS, quêter bourses, subventions et/ou voyages culturels aux frais de la population. Eh bien, oui, c’est un fait et facile à vérifier. Je rétorquerai en outre que je n’éprouve aucune jalousie, ni pour un brillant et surdoué Robert Lepage, ni pour le fameux Cirque du Soleil (à ses débuts), ou face au fait que l’on a subventionné l’original troupe du « La la la human step » ou l’étonnant spectacle de « L’histoire de l’oie ».
Il y a seulement un fait têtu : les « Conservateurs » en campagne, les Josée Verner auraient-ils été informés ? Quoi ? La question se pose. Un bureaucrate honnête, (il y en a parfois) a vu le tableau noir des artistes-imposteurs et aurait coulé des infos ? Ça se peut ? Les a-t-on mis au courant qu’il y avait au chic domaine-des-subventionnés0chroniques d’HÉNAURMES gaspillages ? Que dans ces officines du favoritisme « artistique », patronage connu, l’on y trouvait pleins de nids où grouillent des artistes-fumistes. Ça existe, en quantité, des ratés, des impuissants incapables de « communiquer » le moindrement. Des parasites, mon cher Curzi, -disons le mot. De ces écrivains-à-la noix sans aucun, aucun, lectorat. Des amateurs d’euphuisme. Des onanistes à vice solitaire en voyages payés à Knott-le-Zoutte, à Bologna-à-nos-frais. Aux studios-d’État à Paris ou à New York. Assez de leur masturbation intello : foin du gongorisme, tous ces « illustres inconnus » subventionnés très habiles à remplir les formulaires-à-bourses, on s’en torche ! Oui, je m’en balance. Qu’on coupe les vivres à ces stériles marinistes.
La tristesse de toute cette polémique ? À cause du scandale de l’improductivité totale, qui a régné si longtemps -depuis que règnent des Conseils-des-arts avec leurs gamiques de clubs de « pairs » faux jurés à cliques- je crains fort qu’un gouvernement Harper, élu majoritaire, ne fasse plus rien. Rien pour stimuler les débutants. Rien pour soutenir ceux qui ont réussi avec éclat. Qui sont de brillants ambassadeurs.
Cette guerre-des-artistes m’aura permis de me vider le cœur sur le sujet « subventions-bourses ». C’est beaucoup. « Coup de pied de l’âne » quand la culture est en péril ? Danger de donner des armes aux incultes? Allons : « Tu penses que le peuple ne s’en aperçoit pas », chanterait un Vigneault ! J’ai parfois semé des avertissements, l’occasion est excellente pour dire aux brailards-sur-tribunes : « d’accord avec la lutte pro-culture mais si on en profitait pour y glisser un peu de lucidité, un peu de franchise, de « vérités bonnes à dire » en tout temps, oui? » Eh bien, ici, c’est fait.
Intéressant votre point de vue.
J’en ai moi contre ceux qui annoncent la mort de l’Art avec celle des subventions. L’art a toujours été et toujours sera, puisqu’il est une traduction sublimée des émotions humaines. Même sans argent, l’art est Art.
Et comme vous le dites, avant l’arrivée des subventions, des artistes et des écrivains existaient en comptant entièrement sur eux-mêmes et sur un public auquel ils arrivaient à toucher à l’âme, ainsi que sur des mécènes. Ils arrivaient à vivre grâce à de vrais amateurs d’arts plutôt que par un système étatique froid où l’artiste est subventionné dans l’ombre par des programmes contenant des critères de sélection à cocher et de la paperasse à remplir.
Je crois que l’art est au Québec très bas dans les valeurs, et les subventions n’aident pas à sa revalorisation.
Suite à vos propos, il reste que ce gouvernement douteux et dangereux par des actions en sourdine à l’encontre des Québécois, son emprise est fort éloquent et ses priorités n’ont aucune raison de détruire l’imagination artistique.
Est-ce que la guerre est profitable ou bien une création littéraire ou autres dans un contexte plus stable et enrichissant?
André, épervier
Ah ! le sujet de l’heure… J’abonde dans votre sens quand vous dites qu’il y a du gaspillage, du favoritisme, des cliques, des «p’tits-amis».
Ce que j’aimerais voir, si les journalistes étaient moins paresseux, ce serait la liste exacte des projets qui souffriront de ces coupures. Qu’on nous dise quel beau projet sera mis au rancard ou quelle artiste merveilleuse devra renoncer à sa tournée en province, faute de sous…Je veux des faits, des noms, des montants !
On nous lance le chiffre de 45 millions, pour tout le Canada ? C’est peu, mais disons qu’il y a pour 20 millions de coupures, au Québec seulement, Charest pourrait faire un bon coup en annonçant que son extraordinaire gouvernement va mettre cette somme sur la table !
Ou encore, qu’un téléthon sera organisé par Quebecor pour recueillir cette somme…
Votons pour le candidat qui nous promettra une augmentation du budget destiné à la Culture
A propos des cliques , je pense qu’elle se forment à l’insu de ceux qui les composent. Je pense que par exemple , les conservateurs d’un musée qui décrètent qu’un artiste n’est pas valable pour être représenté dans leur collection , sont sincères dans leur verdict, mais ils n’en forment pas moins une clique qui impose ses ” vérités ” au peuple, qui n’a pas un mot à dire. Pareille pour les subventions……..
Dommage qu’on n’ait pas, au Québec, des journalistes d’enquêtes, comme ceux qui ont révélé le scandale du Watergate….
J’aimerais donc savoir qui profite indûment de ces subventions versées avec tant de largesse…