« Angela, ma Petite-Italie »

 

Vous, habitués au blogue de Claude Jasmin, en avez lu le premier jet au fur et à mesure de sa rédaction. Vous voudrez lire la version finale. Bien imprimé, sur du beau papier ou en version numérique, le voilà! « Angela ma Petite-Italie » est maintenant en librairie.

Le webmestre


Extrait

Je veux revoir cette apparition. Je cours prendre ma bicyclette, je serai rue Drolet dans deux minutes. Je pédale à toute vitesse, contourne la rue Bélanger, au coin, derrière le cinéma Château, le buandier chinois sort de sa boutique avec un grand sac de toile. Je file vers Jean-Talon tout rempli d’espoir. Mon Dieu, merci! J’ai de la chance, elle est sur le trottoir devant chez elle. Ses longs cheveux soyeux tombent sur ses épaules, elle se penche sur une voiturette de poupon. Je ralentis, m’approche lentement, très lentement. Comment l’aborder? Comment bien paraître, surtout ne pas passer pour un voyou effronté? Quoi lui dire? Comment ne pas l’effaroucher? Je ralentis encore, stoppe ma bécane, pose un pied sur le bord de son trottoir.
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Après Anita, une fille numérotée, puis Élyse, la fille de sa mère, Claude Jasmin termine sa trilogie sur ses amours de jeunesse. Le jeune Claude va avoir dix-sept ans, mais qu’il lui tarde de pouvoir mener sa vie comme il l’entend!

Et surtout ses amours…
Une nouvelle famille emménage dans le quartier. Claude voit avec ravissement l’arrivée de ces nouveaux voisins, surtout leur plus grande fille qui a le même âge que lui. C’est le coup de foudre! Mais il a du mal à s’approcher de sa belle, surveillée de près par son père, un Italien qui fera tout pour éloigner le soupirant. On menace même l’amoureux de faire intervenir la mafia! Et Claude a beau fanfaronner en disant à ses copains que tout est sous contrôle, au fond, il n’en mène pas large.

Mais qu’est-ce qui lui fait le plus peur? La mafia ou Germaine, sa mère, qui se mêle de prévenir la petite voisine que son fils est un don Juan de ruelle?


Revue de presse

Auteur d’une soixantaine de livres en tous genres, Jasmin a exploré d’autres territoires, mais l’artère nourricière de son oeuvre n’est pas ailleurs que dans sa Petite-Patrie adorée, où se côtoient une candide joie de vivre et le sens du tragique quotidien des gens simples.
À 85 ans, l’âge du souvenir, Jasmin, c’était inévitable, revient, comme en un chant du cygne, à cette source primordiale. Troisième oeuvre de sa trilogie d’autofiction sur ses amours de jeunesse dans Villeray.  […] Le vendredi soir, Claude et ses amis de collège se font marcheurs curieux sur la commerçante rue Saint-Hubert. C’est un moment de délassement, de fête. « On appréciait, écrit le romancier, cette sorte de vitalité brouillonne qui sourdait de partout, une trépidation bon enfant. » C’est justement cela, cette énergie irrépressible, cette agitation tendre, cette faim de vivre et d’aimer — les filles, sa famille, sa petite patrie, son peuple —, rendues dans un style incomparable et à l’avenant, qui fait toute la richesse de l’oeuvre de Claude Jasmin et qui la rend si précieuse.

Le Devoir,
14 novembre 2015,
Louis Cornellier

Grâce à son formidable talent de conteur, Claude Jasmin nous replonge, avec ses deux plus récents livres, dans le Montréal d’il y a 60 ans. Et sa nostalgie est contagieuse. Il était fou de sa ville, se rappelle-t-il, même s’il n’a commencé à sortir du quartier Villeray qu’à l’âge de 15 ans, et qu’il se plaît à vivre dans la tranquillité de Sainte-Adèle depuis 35 ans.[…] Une fois de plus, Claude Jasmin réussit à nous toucher au point que, comme lui, on sursautera peut-être en entendant quelqu’un crier « Angela ! ».
LaPresse+
Laila Maalouf -
9 novembre 2015
Avec son extraordinaire talent de conteur et une plume d’une vivacité peu commune, Claude Jasmin, 85 ans, termine avec Angela, ma Petite-Italie, la trilogie de ses amours de jeunesse. «Aujourd’hui, je serais peut-être un avocat riche ou un docteur… mais Angela m’a fait rater ma vie. J’étais en amour par-dessus la tête», s’exclame-t-il avec beaucoup d’humour et d’émotion. -
Le Journal de Québec (pdf)
Marie-France Bornais
Samedi, 17 octobre 2015

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