sept 072011
 

Au Québec, de sagaces et intelligents observateurs ont critiqué le Duceppe (d’avant sa chute) quand il s’époumonait à améliorer Le Canada. Se faire aller la margoulette pour supplier le Canada de favoriser le Québec, jouer de vaines tactiques pour rendre Ottawa moins centralisateur, quelle bêtise ! Quel manque de stratégie ! De logique surtout. Le Bloc souhaitait-il donc « juste » une amélioration des conditions « provinciales », un Ottawa « seulement » plus ouvert à nos intérêts provinciaux menacés ?

Voyez Louis Plamondon, ce bloquiste se faisant aller les baguettes pour accabler le nominé unilingue anglais, ex-militant pour la francophobie il y a pas longtemps, devenu grand conseiller aux côté de Harper, un certain monsieur Persichiel. Erreur : Plamondon —et ses compagnons— à Ottawa devrait s’en réjouir et proclamer que c’est exactement cela Ottawa, c’est cela « le Canada de 2011 ».

Terminés les vieux rêves creux de l’égalité des deux nations de jadis. Alors, faisons nos adieux et décidons-nous à enterrer ce pieux songe, bonententisme à la noix de 1867. Nous ne vivons plus en 1867. Avec les immigrations, ce Canada d’antan a changé, il s’est multiplié et vite. Ils forment mainte nant une autre nation et forte.

Les Plamondon et consorts devraient donc ou se taire, ou saboter ce désir illusoire venu d’un pacte qui a échoué. Ayons du courage, faisons face à cette neuve réalité. Nous ne comptons plus aux abords du Canal Rideau. Plamondon et Compagnie, réjouissez-vous même, la situation favorise votre projet d’un pays québécois. Harper fait « la » job. Ouvrez les yeux, diable !  Collaborer même à ces faits qui démontrent bien une réalité actuelle : il y a deux pays. Mais oui, cette accélération actuelle de notre histoire favorise l’indépendance.  Les votes des Québécois désormais ne sont plus nécessaires pour obtenir le pouvoir fédéral depuis les dernière élections fédérales. C’est un fait politique nouveau tout à fait  inéluctable. Excellemment bien démontré depuis la récente élection fédérale.

Par autre exemple, les souverainistes du Bloc, devraient souhaiter que le nouveau chef du NPD soit un unilingue anglo.    Et mieux encore, le Bloc —ce qui en reste— devrait donc se taire et même favoriser ce projet de nommer de nouvelles circonscriptions,  davantage de députés à l’Ontario et à l’Ouest. Le Bloc ne doit pas s’alarmer devant cette logique toute démocratique bien au contraire.

Il y aura deux pays et amicaux, espérons-le, ce « Canada libre » —libre enfin du boulet-Québec—  pourra enfin se développer en paix. S’épanouir selon ses voeux. Et répandre des portraits d’Élisabeth 2, de « royaliser » les bureaux de poste, l’accrocher avec ses chapeaux dans toutes chambres à coucher. Ce Canada d’Halifax à Vancouver, « normalement », naturellement unilingue anglais  —le Pet Trudeau rêvait en couleurs factices— servira à réveiller le 40% de Québécois encore aveuglés par le fédéralisme. Ce 40% accroché à la majorité du vote des émigrants, 20%, soutient le fédéralisme.

Mais, oui, il y aura vraiment deux pays aux antipodes l’un de l’autre et aux monarchistes coast to coast ! Un jour les Canadians seront enfin débarrassés du carcan québécois. Et nous de même. Les électeurs du Québec,  qui ont cessé de voter Bloc, —l’instinct du peuple ?— ont fini par comprendre tout cela, voulurent aider le socialisant « bon Jack » à battre le réactionnaire de droite, ce méchant Harper.

Le Bloc, ce restant de parti indépendantiste exilé à Ottawa, n’a plus maintenant qu’un seul job : non pas d’appeler à grands cris à « l’amélioration québécoise »,  au contraire, à lutter pour faire s’aggraver une réalité inévitable. Le Canada est un pays à part et nous sommes différents. Bientôt nous formerons un pays, il va naître tôt ou tard ce Québec libre que l’illustre visiteur, De Gaulle,  nous souhaitait en été de 1967.

Dorénavant, on veut voir un Plamondon se lever aux communes pour appuyer, applaudir joyeusement, les démonstrations des Conservateurs qui  illustrent que le Canada n’a plus besoin des votes du Québec. Si nous sommes une majorité indiscutable au Québec —80% de la population— nous deviendrons dans cette fausse confédération un petit 20% sans plus aucun pouvoir. Ou moins encore un jour ? 15 %, 10 % ?

Tous les décolonisés d’ici vont comprendre, seuls les « demi assimilés » québécois, nostalgiques des anciens temps, vont s’en plaindre.

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mai 022008
 

Chère ministresse (!), j’ai lu votre piètre « défense » face à l’accusation portée contre le régime actuel, auquel vous participez. Ça dit : « Vous devriez pas, il y a des limites au masochisme, enseigner l’anglais aux émigrants, cela aux frais des contribuables » Vous avez rétorqué : « C’est à cause du contexte québécois ». Réponse, chère ministre, bien légère, bien réductrice. La réalité, la vérité -munissez-vous en, honorable ministre, - c’est que la langue des « tout-puissants » actuels est la langue des étatsuniens. Pas vraiment celle de l’Angleterre, enlevez de la mappemonde les USA et la langue anglaise ne serait pas plus répandue ni plus populaire que l’Italien. Ou l’Allemand. Cette langue marchande, ce « basic english » international, ça n’a rien à voir, madame Yolande James, avec ce que vous nommez « le contexte québécois ». C’est un phénomène qui ne découle pas du tout du « contexte québécois »
La langue du plus puisant pays du monde c’est l’anglais pour des raisons historiques évidentes : « USA », c’est ex-colonies anglaises qui se sont émancipées dès 1775. Un empire chasse l’autre et dès après la guerre de 1914-1918, « l’autre » empire, les USA, prenait son envol. À qui le tour ? On annonce que -vers 2040 ?- ça va encore changer. Au Québec, enseignera-t-on le chinois gratuitement à nos émigrants ? Alors, s’il vous plait, lâchez-nous avec ce « contexte québécois », madame. Partout il y a une (paresseuse mais) efficace fascination pour ces USA. Partant, de l’aplatissement, une soumission. Le « fric-US » fait cela, en cinéma, en musique pop, en télés, etc. S’amènent alors, courbés, pleins de valets soumis pour accepter l’humiliant rôle de docile courroie de transmission en nos médias. Hélas !
La culture des USA menace toute les cultures. Sans des lois, fini la variété du monde ! Ce serait la plate et morne uniformité du « all american ». Certes un monde capable de fameuses réussites vus ses énormes moyens. Etats-Unis, en 2008, dominent, ravagent, écrasent. C’est un aimant terrifiant ! Ça n’est pas par indifférence envers, disons la Suède ou le Portugal, que les Céline Dion de l’univers se sont convertis aux USA. De Vancouver à Moscou, en passant par Berlin ou Bruxelles, il s’agit de déracinement consenti. Ah oui, lâchez-nous « le contexte québécois »; à Berlin comme à Paris, à Madrid comme à Rome, c’est « copions, imitons, suivons les USA ». Des Français lucides se décident enfin à freiner cette anglomanie (américomanie ?) galopante. Écoutant la radio, l’autre matin, je rigolais ferme. Chez Christiane Charrette, des Nathalie Pétrovski, des Josée Legault chicanaient l’avocat Julius Grey sur ce thème « des cours d’anglais offerts gratuitement à nos émigrants trop choyés ». Allons, plein de jeunes Québécois francos méprisent nos collèges et, secondaire achevé, filent s’inscrire à Dawson, à Concordia, à McGill. De mes petits-fils y allèrent, voir les raisons ci-haut.
« Attraction mondiale » du géant actuel donc, même en « Chine qui monte » le phénomène se répand désormais. Chère madame James, il n’y aucun « contexte québécois » là-dedans, c’est mondial. Une personne qui veut un bon job ou qui veut brasser la moindre business, à Prague ou à Budapest, un Ukrainien ou un Finlandais, se jette dans l’étude du « basic américain ». Qui est, bien entendu, de l’anglais primaire, utile pour « se comprendre » partout, échanger minimalement en rencontre d’affaires. Rien de québécois là-dedans, parler comme vous le fîtes, madame, c’est du déni de réalité (mondiale). L’émigrant, pas moins intelligent que n’importe quel franco a compris cela, pour un job un peu satisfaisant, il lui faut savoir se débrouiller in english, incontournable « actuellement ». À Rio ou à Lisbonne. Humiliant ? Eh oui ! Je gage que Vercingétorix, chef vaillant des Gaulois, avait appris quelques mots de Latin face à son envahisseur, ce puissant César. En 2008, César-qui-vit-à-Washington a, lui, des moyens séduisants d’assimilation. Oui, ciné, télé, musique rock and pop.
Ici, des masochistes inconscients, se tirent dans le pied, ils gèrent l’abondante promotion de ce gros voisin riche, cela très gratuitement. Ou ben en « voyages organisés et payés » (les junkets).. Ces cons collaborent (comme dans collabos) à leur perte à plus brève échéance qu’ils croient. Tous leurs jeunes publics prêchés une fois mieux anglaisés, iront aux sources. Aux médias-USA. Ce sera la fin de leur lectorat, la faillite, et, donc, se feront congédier. Bin bon, jeunes cons à genoux devant César !

déc 062005
 

Être apatride, un malheur ? Oh oui ! Bien vrai ce qu’écrivait le grand écrivain Dostoïevski : « Le pire malheur au monde est d’être apatride » ? Il y a des êtres éprouvant le besoin de se déraciner. Un plaisir même, jeunes, de renier avec superbe leurs racines. Parfois c’est la honte d’un pays sans grand prestige. Il y a l’ambition ? Réussir à Paris, à New-York. Ou à Hollywood. « The OLD AMERICAN DREAM, qui dure encore. Il y a ceux qui jouent les fiers « citoyens du monde ». Cette lubie des « gâtés-pourris » de la jet set. Nigauds, ils diront : « Mon pays c’est la terre entière ». Vieillis, revenus souvent massacrés un exil idéalisé, on les voit souvent rentrer chez eux et fouiller ardemment leurs racines.
Pour le commun des mortels, nous tous, c’est un grand malheur que de devoir abandonner sa patrie. Le doué Dany Laferrière, Haïtien d’origine et Floridien d’occasion, profitant ici de la discrimination —positive bien sûr— avec « voyages subventionnés » sans cesse et installation dans un grand quotidien, ne rédigera pourtant, culpabilisé ?, que sur « sa chère patrie abandonnée ». Pendant des mois ! Les racines sont fortes. Tant de gens, pour survivre parfois, le cœur serré, doivent quitter ce « Aucune terre n’est si douce que celle où l’on est née » , selon Louis de Ratisbonne, oui, la patrie de leurs commencements reste inoubliable. C’est sain, inévitable.
Devoir s’intégrer à une autre nation ne doit pas être chose facile. Pour personne. Je ne réussirais pas mieux que quiconque si je m’étais déraciné. Où que ce soit. Un travail complexe, lent, cahoteux. On le voit sans cesse aux actualités. Comme dans ces ghettos haïs autour de Paris ! L’émigration organisée, disons-le sans langue de bois, franchement, carrément, est devenu la curieuse solution —non plus seulement pour importer de la main d’œuvre à bon marché, pour des taches méprisées, sales besognes ennuyeuses, humiliantes— mais est devenue une sotte façon de corriger la dénatalité des pays occidentaux riches.
Ici, où se répand le règne du niais consumérisme, de l’égoïsme hédonisme, tout cela qui fait que l’on refuse la venue des enfants ! Une solution crasse : l’émigration. Devenant un nouveau —pas moins méprisable— colonialisme, ne craignons pas le mot ni le fait : un colonialisme masqué. Mais pas moins dégueulasse que « le colonialisme » de jadis. Un colonialisme « inverti » qui dit : « On ira plus dominer et exploiter les pauvres (la France, l’Angleterre si longtemps ), on va dorénavant les importer. Marchandisation des humains, amenant le piétinement des racines. Tout aussi dégoûtant colonialisme, avec victimes innombrables désormais et des résistances prévisibles à l’intégration, avec, si souvent, l’engendrement de la délinquance en ces ghettos nocifs.
Il aurait fallu —après la guerre de 39-45— ces ignobles colonies tombées, nous des nations développées, aillions aussitôt aider tous ces pays mal pris. Nous sacrifier. Partager vraiment les savoirs, nous appauvrir carrément et apporter très généreusement la technologie, les progrès, de l’aide vitale. Non pas les amener à s’expatrier tous ces démunis de la terre.
Voilà le grand malheur actuel: l’arrachement favorisé. Paresseuse recette des nantis, solution de fainéants repus que nous sommes.
L’exil, vanté, publicisé —« full colors »— dans les ambassades et consulats « pour les pauvres de la terre » n’est pas une solution humaine. Ces réfugiés, volontaires ou non, sont tristes, souvent vont mal. De là tant de situations fatales en « leurs nouveaux pays ». Nous en profitions lâchement via ce cheap labor. Quoi faire ? Stopper ces flux fous d’immigration ? Oui. Aller —ceux du G-8 et allii— vers eux, chez eux avec des moyens efficaces, solides, très sérieux. Partout, en Afrique, au Maghreb, en Amérique du Sud, en Asie ex-coloniale, collaborer vigoureusement à ce qu’ils s’en sortent. Ainsi : fin de ce sale néo-colonialisme actuel qui est l’IMPORTATION ENCOURAGÉE DES PERSONNES HUMAINES. Une honte !
N’est-ce pas le pire des colonialismes ? Comment stopper, et au plus vite, ces déracinements odieux qui assassinent des âmes ? Qui font que l’on entend toujours le même lamento:  » ON NE VEUT PAS DE NOUS ! », les : « Je suis incapable de m’intégrer. On me refuse. C’est trop difficile, ce racisme rampant chez vous », etc. »
Qui partagera mon opinion ? Déraciner des personnes en les amenant à immigrer c’est les tuer. Dans leur âme ! Oui ou non ? Petite lueur d’espoir : il se peut que —à Paris comme à Montréal-Nord ou Côte des Neiges— les enfants des enfants des émigrants un jour s’intègrent harmonieusement —pas s’assimilent. Il faut l’espérer puisque le mal est fait.
Et notre dénatalité à régler ?
Si une nation ne se reproduit pas normalement —les Canadians ou les Québécois— qu’elle crève ! Tant pis pour elle ! Elle et son hédonisme égocentrique. Qu’elle disparaisse, la décadente, c’est tout ce qu’elle mérite. Car c’est une solution extrêmement malsaine que d’inviter à s’expatrier « les misérables de la terre ». Détestable camouflage que cette « question dénatalité » avec une dégoûtante invitation : les inciter à abandonner leur culture, leur langue souvent, les us et coutumes chéris, les parentés. Ces déracinements les rendent malheureux, « normalement » nostalgiques. Expatrié, je serais malheureux moi aussi. Il avait bien raison Dostoïevski exilé se lamentant : « Le plus grand des malheurs est d’être apatride ! »

Ma mère.

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nov 302003
 

La presse jase ces temps-ci de « dénatalité grave » au Québec. On sonde les gens. Quels remèdes à ce désastre national ? Immigrations tous azimuts ? Verser un salaire aux « mères à la maison » ? On lit que 77 % des sondés disent : « oui, bonne idée ». Autre question : « Les enfants de jadis étaient-ils plus heureux ? » Je lis tout cela et je songe à ma mère. Elle fut toujours là, présente, sans cesse. Nous entrions au foyer et étions bien certains que maman était présente pour nous accueillir. Nous consoler de nos petites peines ou nous gronder pour nos petits méfaits. C’était l’inévitable phare bienveillant. Une source de sécurité affective. Une source de bonheur immanquable. Une présence indéfectible, la précieuse chaleur de notre maison. Et il en allait de cette façon partout autour de nous, pour tous les amis du quartier. Et dans tous les quartiers bien entendu.

Pas question en ce temps-là de « la clé au cou ». Ou d’aller « déposer », tôt le matin, ses enfants dans des garderies pour aller les « ramasser » parfois dix heures plus tard. Et point de cette culpabilité maudite. Nous étions, heureux du fait , chaque midi : « C’est moi, m’man », et on entendait : « Bonjour mon p’tit gars, ça a bien été à l’école, ta soupe chaude est servie. » Ma mère n’est jamais allé —avec des copines de boulot— manger dans les restaurants, ni boutiqué ensuite aux jolis comptoirs de la féminité coquette d’aujourd’hui. Entre dîners et soupers, rarement —et comme à la sauvette— maman allait voir « un film français » au Château du coin de sa rue. La maison était ouverte tous les jours, jamais de verrouillage de l’entrée. Le dimanche, récréation : visite de ses soeurs, mes tantes, ou de sa chère vieille amie du couvent, Gertrude. Désormais, la fille a appris un métier, diplômée, elle a droit à un aussi bon salaire (pas toujours hélas) que le gars. Ça ne va plus changer, rien à faire. Elle va verrouiller la porte tous les matins et s’en aller au travail qu’elle aime (pas toujours). Ma fille (d’autres aussi sans doute) quittera son métier (de maîtresse d’école) pour rester au foyer, pour ses trois garçons. Mon fils, lui aussi maître d’école, s’installera un bureau (d’inventeur de jeux de société) « at home ». Ses deux garçons connaîtrons (ce qui n’existait pas jadis) ce qui se nomme « un travailleur autonome », et un pigiste (photo, journalisme pop ). Les temps changent. Je garde ma nostalgie par devers moi : fini pour la plupart « maman toujours présente ». Ai-je le droit de croire que c’était « le bon vieux temps » ? La question est posée : « Étions-nous, enfants, plus heureux » ? C’est « la » question !

Le mardi 7 mai 2002

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mai 072002
 

Le mardi 7 mai 2002

1-
Brume partout ce matin. Misère ! Un 7 mai ! Un printemps mal parti ? Patientia ! Couragio ! Daniel , le fils, communique. Chaud au cœur : il dit s’ennuie de nos rencontres fréquentes de jadis. D’avant ma casanerie en laurentie. Moi aussi, je regrette de ne pas aller le voir plus souvent pour jaser sur tout et sur rien, nos promenades, avec son petit Zoé, noiraud fou comme un balai, courant mes bâtons, dans son grand parc d’Ahuntsic. Je trouverai un truc. Il le faut. Étant par là, j’en profitais toujours pour aller aussi saluer sa sœur, ma chère Éliane. Il y a qu’à cette époque j’allais souvent, le midi, lunché avec leurs gamins.
Peu à peu, Aile et moi nous nous sommes… ancrés (?) ici. On ne souhaite plus descendre en ville pour un oui ou un non. C’est devenu vraiment notre « home » et on ne dit plus « le chalet » en parlant de cette maison. On dit plutôt « le pied à terre » à propos du petit condo du Chemin Bates.
Daniel en profite pour m’instruire davantage sur ses lectures …asiatiques spirituelles. Le zen et Cie. Il me préviens de ne rien craindre côté secte ou embrigadement. Je n’ai pas peur, je connais trop son côté « sauvageons’ » son refus de toute gnose, doctrice ou autre…évangile ! J’ai moqué légèrement l’aspect « fais rien, bouge pas, n’agis pas tant » de ces écrits… zennois (sc) et il me chicane : « Tu n’as rien compris pops ! » Bon, bon !
Un autre « jeune » courrielliste (sic) qui me gronde fort c’est l’ex-camarade Blanchette. Oh ! Il me semble « fâché noir » de mon acharnement à le houspiller en journal à propos de « nous, pauvres minoritaires exploités, bafoués et pourtant sécurisés par notre natalité « hénaurme ». Il écrit : « vieux patriotes », merci, « jouant les victimes », eh ! nous le fument si longtemps Jacques, « subtilité de la vérité historique », bon, bon, moi l’épais, le grossier quoi.
À la fin de son envoi, Blanchette affirme : « …tous les pays occidentaux ouverts à l’immigration ont des structures d’accueil. » Pas vrai ! Faux ! J’en mettrais ma main au feu. Certes il y a un « bureau ordinaire » mais absolument pas de ces complaisantes machines (genre : cours de français gratuits, les Cofi, etc. Il est plus jeune que moi (le chanceux et l’ignorant ) il refuse l’idée de notre « sécurité ethnique, ici ». Oh la la ! Il existait ce sentiment et pas à peu près car les autorités politiques et religieuses (cela ne faisait qu’un) nous enseignaient —encore dans les années ’30— que nous allions, les C.-F., évangéliser, illuminer tout le Canada un jour. Confiants, les pionniers, de proches ancêtres, partaient pour l’ouest canadien et on va les humilier, les écraser, les bafouer, les piétiner). Songez aux profs de Gabrielle Roy (elle l’a conté) cachant leurs manuels en français face aux inspecteurs francophobes. Léandre Bergeron, plus jeune, au kiosque du Salon, m’a narré ce racisme très actif quand il y vivait. Les tit-Jacques Blanchette sont de la bonne pâte : « faut oublier ça, c’est pas grave. Brûlons ces méchants livres d’histoire qui rappellent les saloperies des maudits anglais ! Faut pas demander aux monarques de la perfide Albion, à Buckingham, qu’ils offrent la moindre excuse pour le génocide des Acadiens, n’est-ce pas ? Oui Cyrano, mon épée me démange ! Vieux patriote? Oui. Et fier de l’être, mon Jacques !
2-
Oh le bon petit film modeste vu hier soir ! Aile a déniché ce
« Pain, tulipes et comédie ». Très désopilante histoire d’une jeune ménagère de Milan qui décide soudainement de ne plus entrer à la maison. Défile alors un paquet de personnages hirsutes et cela dans un décor fabuleux : Venise-en-arrière. Ses ruelles et ses venelles. Un zest de Fellini ici et là. Un conte de fée mais plausible. Belle soirée. Je l’ai remercié beaucoup pour une si jolie trouvaille au vidéo-club du bas de la côte-Morin. Nous nous sommes mis au lit de bonne humeur. Elle lit le « Cherche le vent » signé Vigneault jr. Et je poursuis mon « Mausolée…des pédés » où H.G. incruste souvent dans son journal des notations imagées d’une vraie belle coulée. Gallimard a bien fait de le publier.
Marco, mon gendre, l’initiateur de mon site web, me parle de mettre des critiques d’art (et quelques entrevues) du Jasmin des années « 60 » à La Presse quand le milieu arts plastiques –« révo tranquille » qui s’ébranle— bouillonnait, grouillait d’expos. Mais…mon temps… compté désormais ! Si un zélé archiviste voulait aller fouiller mes papiers à la B.N., succursale de la rue Holt, à Rosemont. Moi ? Pas ce courage.
Merde et re-merde : encore un « ça l’a ». Entendu hier à la télé, à Paris, par Claude Charron, un type qui fréquenta l’université pourtant ! Découragé je suis !
Qui comprend cela : un « Prix Nobel de la paix » mis en prison. 19 mois ! En Birmanie. Personne pour crier ? L’ONU —ou qui ou quoi encore?— n’a rien fait ? Non, je comprend pas. Cette Suu Kyi qui vient d’en sortir…pour combien de temps ? Je ne comprend pas.
Parcouru hier le dernier « Croc ». Chaque fois de la déception vient de notre (maigre) « canard déchaîné ». Quelques signatures solides : Vadeboncoeur, Lauzon, Falardeau, Beaulieu, de Bellefeuille, le fondateur. Le reste ? Hum ! Des anonymes prudents ici et là. Grande page de la fin signée Livernois (?) pour écraser Jacques Godbout. Pas pus que le roi, le cinéaste-romancier Godbout n’est ni mon frère, pas même mon cousin mais l’impression que le L. lui cherche des poux. Brûlot vaseux, comme éteint ! Mèche vaine ! L’homme n’est pas sans défaut (Rimbaud : « quelle âme est sans défaut ?) mais vouloir en faire un pitre, un sinistre profiteur…franchement ! Il y a des cibles autrement plus urgentes à viser. On a l’impression d’une histoire personnelle, privée, d’un besoin de vengeance aux sources inconnues.
À CBF-FM, malgré le conflit traînard, pour « Ici tout est permis » de bons entretiens souvent (reprises ?) avec le musicien Dompierre. Ce matin, Michel Tremblay. Il doit craindre le radotage comme moi tant on lui pose les questions traditionnelles. Pour la première fois, (à mes oreilles en tous cas) le fameux dramaturge avoue l’importance primordiale dans une carrière littéraire d’un agent compétent. Il a eu cette chance le veinard (que je n’ai jamais eu, hélas ). Avec ce feu-John Goodwin, Tremblay a raconté ses incursions partout (avec ses pièces) à New-York, à Los Angeles, à Paris aussi.
Comme Asile il a parlé de sa maman « bien plus vieille que les autres » et qui lui faisait honte…ce dont il a honte à présent. Aile souriait de connivence. C’est quand il a jasé sur sa demi-surdité que je « connivais » en masse avec lui. Cette infirmité le rend bougon, dit-il. En effet, on se sent poussé vers une certaine solitude, malgré soi, quand on arrive si mal à comprendre des discussions, chez soi ou ailleurs, entre amis ou dans un restau, etc. Temblay a répété que son oreille gauche est morte. Complètement. Je compatis.
Ce matin, toutes les lettres de lecteurs (La Presse), comme moi, exigent qu’on fiche la paix à nos témoins du passé, les crucifix à l’hôtel de ville. Je me sens moins seul. Certains zélateurs laïcistes diront : démagogue. Quand je suis en osmose avec les gens —c’est fréquent et je n’y peux rien— c’est l’insulte qe l’on me brandit sous le nez. Quand, à l’occasion, je m’oppose à un grand courant populaire…silence ! Tout à coup je ne suis pus qu’un mouton noir. La peste de ces catalogueurs !
Le Devoir, pétition pro Radio-Canada initiée par Solange Lévesque. Aile y voit, avec le mien, son nom et duit : « on va dire, on sait bin, s’il y a Claude… ». Ça m’enrage. Aile a travaillé là durant 39 ans, moi, 30. C’est son coeur, sa jeunesse, tous ses efforts pour, avec tous ses camarades, travailler à une télé qui aurait de la gueule. Les « en dedans » afficheraient maintenant aux fenêtres de tous les bureaux des grands cœurs rouges…de solidarité avec les « en dehors » sur le trottoir. Ça m’a touché.
3-
Que de nouveaux romanciers ! Et pas jeunes du tout ! Voici Roger D. Landry, ex-boss, à La Presse, qui publie chez Stanké, avec deux bonnes amies, un roman ! Voici que le frère cadet de Lucien Bouchard en fait autant. Un roman qui raconterait les pionniers de son pays chéri, le Saguenay-Lac Saint-Jean. Bienvenue au domaine des grandes solitudes chers collègues !
Nat Pétro moque cruellement la femme du grand boss de Radio-Canada, Cecil Rabinovitch. À la sortie d’un bal mondain, elle s’est échappée en face d’une reporter de la SRC : « Mon mari, le Rabinovitch, est un gros méchant « bocké » et il lâchera pas le morceau. Et vous n’ êtes tous que de pauvres manipulés par votre centrale syndicale menteuse ! » Aie ! Séraphin avait-il raison de garder Donalda à maison, viande à chien ? Une telle « créature » peut couler un brave mari. Ce matin, nous apprenons que les députés (ministres aussi) pressent le patronat SRC de régler ça et vite. Merci Cécil-la-grande-langue.
Enfant, nous lisions fidèlement « Superman », aussi « Spiderman ». Vieux « comic book ». Un film avec gadgets modernes sort et aussi avec machins d’incrustations multiplicateurs d’effets visuels. L’imaginaire des dessinateurs d’antan n’est plus impossibilités cinématographiques désormais. C’est le gros succès au box-office. Chanceux les gamins de 2002 ?
Pierre Trépanier, historien, démasque lune Esther malodorante. Danger des amalgames, dit Trépanier ce matin. Il fesse avec raison sur l’historienne déshonorée. Esther Delisle (avec son diabolique adjoint, le calominateur Jacques Zylberger) a osé, on le sait, mettre dans le même sac l’antisémitisme ordinaire qui régnait —hélas— partout en Occident des années ’30 avec
l’antisémtisme violent, mortel, des nazis.
Lionel Groulx ou Pelletier du Devoir, et Goering ou Adolph Hitler : « même combat », dit la Delisle. Elle n’a plus aucune crédibilité. La rage delislienne ? Voulant tuer son chien—nous tous peints par eux en nazis— on a reçu sa rage, celle d’une « raciste invertie », son mensonge amalgamé, en pleine face. Un cinéaste, Eric Scott, se joignait volontiers à l’enragée aveuglée et malhonnête pour en faire un documentaire, titré par méchanceté raciste : « Je me souviens », —pas vu— qui passait au Canal D. Un four à gaz en Allemagne de 1942 ou un graffiti au Marché Bonsecours en 1937, même horreur pour Esther-la-folle.
La shoa et une réunion de tit-counes avec le toqué Adrien Arcand :même horreur dit la désaxée. Voilà que le vieux Ramsay Cook, historien jadis respecté, signe la préface du pitoyable livre de l’Esther-sur-amalgames. Cook, cordialement, émet :« The rigour of her analysis. » Tirez la chasse d’eau, ça pue trop !
4-
Le redire, ce Nadeau, photographe quotidien au Devoir a du génie. Exemple ? Ce matin, comme un tableau de maître italien ancien, le portrait de la procureure (pour le boucher Mom Boucher des Hells) l’avocate France Charbonneau. Fameux œil qu’a ce Nadeau !
J’y reviens : Aile et Michel Tremblay. Comme lui, importance des romans imprimés durant la guerre dans la « si modeste » collection pour tous, « Nelson. Aile me l’a répété si souvent : « ma seule bibliothèque familiale ». Tremblay, toujours avec Dompierre, raconte que, typographe à l’ancienne, jeune, il fut promu « correcteur ». Pour des romans à dix sous chez Lespérance, l’éditeur des « X-13 » du bonhomme Daigneault. Ils étaient vite rédigés et pour le prix qu’il en obtenait, on peut comprendre la négligence du romancier polygraphe.
Étonné d’entendre Tremblay, d’habitude si modeste, disant que les Gratien Gélinas tout comme les Marcel Dubé faisaient dans « le réalisme premier degré » et que lui entra dans le métier avec un réalisme plus léger, plus stylisé, plus fantaisiste et qu’il était temps. Il a tout à fait raison. Comme, désormais, on peut voir une dramaturgie « réaliste » encore bien plus symbolique, plus éclatée. Voir « Le ventriloque » de l’« autre » Tremblay. Et il l’admettra volontiers. Il est très lucide.
Ah, le soleil revenu ! Ouf ! C’est beau. Vol de canards au ciel. En « v ». Vite descendre et trouver mes jumelles. Un vent franc du nord. Mon drapeau sur la berge le proclame. Que vois-je ? Il se déchire ? Un signe… Allons, foin de signes symboliques. Il n’y aura qu’à le changer, c’est dix piastres dans un dolorama. Ils ne durent jamais longtemps…les symboles.

Le mardi 23 avri l2002

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avr 232002
 

Le mardi 23 avri l2002

EXCEPTIONNELLEMENT, VOICI UN ÉCHANGE ENTRE JASMIN ET UN LECTEUR FAISANT SUITE AU JN D’HIER…

Bonjour Claude,

Je lis vos journées nettes depuis le début avec plaisir au point d’y réagir en couriélisant à mon tour question de vous faire connaître mon appréciation et mon point du vue.

Au fil des jours vos allusions nationalistes sont devenues de plus en plus fréquentes. Pas de problème, je le suis aussi nationaliste. Mais je croyais percevoir à travers vos écrits un soupçon d’intolérance qui m’agaçait. Vous avez confirmé mon sentiment. Votre haine me lève le coeur.

Les anglos que vous détestez n’existent plus. Les anglos d’aujourd’hui ne sont pas en grande majorité des descendants de ceux qui nous ont conquis. Ils sont issus des vagues d’immigration qui a débuté au 19è siècle et s’est accélérée au 20è. Ils sont juifs, d’origine irlandaise, écossaise, arabe, italienne, grecque, d’Europe de l’Est, asiatiques, etc… Arrêtons de jouer les victimes et reconnaissons qu’avant 1960 il était normal qu’un immigrant soit tenter de s’intégrer à la minorité anglophone. Pas seulement parce que les anglos détenaient le pouvoir économique, mais aussi parce que nous avons refusés de lesaccueillir. Tout ceux qui n’étaient pas catholiques et francophones étaient exclus des institutions que nous contrôlions à commencer par les plus importantes pour l’inclusion des immigrants, nos écoles. Même les immigrants francophones non catholiques étaient exclus!

On pourrait même considérer que nous avons eu de la chance d’avoir été conquis par les anglais. D’autres conquérants nous auraient empêchés de conserver nos institutions religieuses, nos écoles, nos gouvernements locaux et même éventuellement de dominer l’Assemblée législative et de diriger la province à une époque ou vous dites que les anglos ont tout fait pour nous écraser. C’est faux. Ailleurs dans le monde, les conquérants qui ont voulus écraser les conquis, ont détruit leurs églises et les ont empêchés de parler leur langue. Il y a aussi eu des génocides.

Ce que je n’aime pas de la haine, c’est qu’elle est sans concession. Lorsqu’elle est nationale, ethnique, raciale ou religieuse, elle mêne à la guerre. Il n’y a là rien d’édifiant. C’est un sentiment que nous devrions tous rejeter. On peut ne pas aimer sans hair.

Jacques Blanchette



RÉPONSE DE JASMIN

Cher Blanchette,

Je sens de la déception. Ma franchise dure fait que je ne m’en étonne pas mais…quoi ? vous en gentille « blanchette », chêvre aimable et vouée au martyr face au loup (anglo) qui la guette, (Alphonse Daudet), se couchant… à l’aube (ref. les Contes du Maître)…

Ça me lève un peu le coeur.

Je réagissais aux prédicateurs effrontés (la dérive Droitsdel’hommesque, grotresque), qui s’imaginent un monde jésuitisque (oh Lord! ) loufoque d’un « aimezvoustouslesunslesautres » burlesque et masochiste…

Pendant que les malins…fessent (« English only »! comme on peut lire en Californie et ailleurs chez ces étatsuniens si TOLÉRANTS n’est-ce pas…

Ah l’axe, l’Axe maudit (pas « du mal » selon Double-V), mais de l’ »anglo-américaine machine » à niveler… Ils bataillent ferme en Occident et en Orient pour faire se coucher les gens, les faibles.

Oui, nous sommes mollassons, des carpettes et des oublieux de notre histoire.

J’ai oublié dans ce J.N., des tas de choses dans le portrait sordide des Anglais (génocidaires):

9- Au Manitoba: leurs lois sauvages pour éliminer le français.

10- En Ontario: mêmes lois affreuses: une francophobie rare…maladive, raciste

ET QUI DURE ENCORE, SOYEZ-EN CONVAINCU CHEZ PLUSIEURS

(j’ai un dossier très actuel là-dessus).

Oublier ? Pourquoi oublier ?

L’histoire enseigne, renseigne, forme, prépare, organise, elle doit se survivre;

Les Juifs doivent-ils oublier l’Allemagne d’antan (celle des nazis )? et ne plus se méfier, se répétant, les ânes, les jeunes Allemands, eux, n’y sont pour rien et votre blablabla d’oublieux de l’histoire ? Les Arméniens font bien de raviver l’horreur (turquerie immonde) du génocide de 1915, non ? Pas d’accord. Ils devraient oublier, passer l’éponge, les jeune RTIrcs innocents …Etc. Pouah! pouah!

Non, ne jamais oublier son histoire. Elle est enseignante du présent.

Nos valets stipendiés , les fédérats, à Ottawa ( Dion et Cie) servent ce dessein.

Leurs « maîtres » torpillent sans cesse l’essentielle Loi-101 (via les juges SUPRÊÊÊ…MES!

La haine ‹ ne soyez pas si froussard et trop bon ententiste‹ la haine n’est pas seule composante d’une personne.

Il y a aussi l’ »amour ». Et comment! J’ai beaucoup d’amour et pas seulement pour notre long combat, notre résistance étonnante , j’Ai de l’amour, ne craignez rien, pour mille et un autres sujets…

Cette peur farouche (chez vous ?) d’un sentiment humain, la haine, qui a ses droits, ses devoirs, cette viscérale peur de la haine (quand elle est justifiée certes! ) est un trait de faiblard.

Résistez chez Jacques à cette mode fade: aimez oui, mais détestez aussi.

On enseigne (aux enfants bernés des écoles) une tolérance idiote.

Il y a des choses intolérables. D’accord ? Je hais les pédos et leurs complices (tacites, objectifs) en soutane pourpre.

Il y a des motifs valables de haïr.

Je reste avec Augustin (le saint) : »Aime et fais ce que tu veux ».

J’aime, soyez-en convaincu, cher Jacques,. ..et je hais aussi.

À vous, C.J.

DEUXIÈME RÉPONSE

CHER JACQUES Blanchette,

je vous reviens

car j’oubliais…l’essentiel:

Ce (le vôtre) vieil argument: « les Blokes nous ont laissé langue et religion, une assemblée législative:

ne jamais oublier de nous souvenir:

la cause de ces bontés: leur frayeur HÉNAURME voyant les Américains nous entourer , nous inviter à la lutte de décolonisation…

‹pleins de jeunes gens « POUR », pleins de vicaires patriotes, indépendanbtistes, pro-Bostonnais, (ex. à l’Assomption) ,

pas les curés ni évêques évidemment) anti-POUR,

des placards partout, posés la nuit, sur les portes de nos églises (places publiques)

avec des INVITES:

« JOIGNEZ-VOUS AUX BOSTONNAIS ». « QUITTEZ LA DOMINATION »! Etc..

Cette crainte furibonde nous a rendus moins détestables soudainement, les gueux, les C.-F..

Ainsi les Anglais, les maîtres, ont compris qu’il fallait nous accorder du. ..lousse!

EX: Une assemblée ‹faussée complètement‹ législative, écoeurant totalement Papineau, notre premier vrai « républicain ». Faussée aussi par la « Chambre haute » et ses vétos. Au cas où…Aussi faussée par la répartition du nombre des représentants ‹où la minorité (eux) était « majorité »!

Vite, à vos livres d’ histoire cher Jacques!

DONC MALICE…SINON ? Ils savaient que nous allions joindre les valeureux décolonisés du sud.

Vous voyez mieux ?

« pas de merci mon bon maître » hein, DE GRACE, Jacques Blanchette!

Ne répétez plus jamais « SANS EUX, nos bons maîtres, les Anglois, que serions-nous devenus ? »

BASTA!

Des blokes de Québec en de toutes récentes décennies (la ville… où trop de colonisés encore aujourd’hui) ), tant de siècles en durs dominants, ne causaient pas un traître mot de français, avaient leurs ghettos-de-riches, clubs privés, etc.

Racisme anglo, non ? Francophobie maladive non ?

Tels les Singer ( de Montréal) de l’an 2000 qui « bokaient » encore face à la langue de la majorité (procès. etc.)

Il a fallu compter sur nous seulement. Depuis 1960 surtout. On a osé. On les a fait PLIER mais de force.

Et plusieurs, si tolérants hein, si « fair play », s’en allèrent vit, via la 401, tellement leur racisme, leur francophobie, les empêchent de nous voir avec ce normal « MAITRE CHEZ NOUS », de la majorité.

Oh Jacques, est-ce que vous ouvrez les yeux un peu ?

Il faudrait que je les aime ?

Il faudrait l’oubli ?

Les odieux Brent Tyler (de Montréal) , et les Diane Francis (Toronto), vous aiment, eux, tel que vous vous aveuglez sur leur vertu!

Cela, oui, me lève le coeur!

Amicalement, patriotiquement,

Claude Jasmin

Le mardi 26 mars 2002

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Le mardi 26 mars 2002
À COEUR OUVERT (J.N.)
1-
Ciel de lait. Lait caillé. Lait pourri. Nuance bleutée, comme le saudit lait à 1 %, m’en fous, la vita è bella ! Hier soir, lundi, installé Place des arts, au balcon du Maisonneuve et vue imprenable sur la jeunesse musicale. Regards braqués sur mon Gabriel à sa trompette. Pus de 100 jeunes musiciens ! La beauté dans l’air de cette soirée étonnante quand ces jeunes musiciens québécois, de Laval, des Laurentides et du collège Regina Assumpta (où étudie mon petit-fils) jouent l’ouvrage d’un jeune compositeur Grec, vivant ici, Panayoti Karoussos. C’était une grande fête gréco-québécoise hier soir. Ces échanges sont formidables. Des liens nouveaux.
Les Grecs, comme, hélas, nos Italiens, Portugais etc., se sont agglutinés aux anglos d’ici avant la guerre, durant et après. Ces émigrants, latins, nos frères, nous abandonnaient. Il faut les comprendre : les patrons, le pouvoir économique (vital pour ces expatriés) étaient entre les mains des Blokes en ces temps-là. Émigrant, donc fragilisé, j’aurais sans doute opté pour le versant anglo moi itou ! Les choses (les affaires) changèrent et vint les Lavalin, SNC, Bombardier, Québécor, etc. Il était trop tard. Ils étaient anglifiés jusqu’à l’os, jusqu’au trognon, tous ces peules si proches de nous pourtant par la culture.
Les nouveaux arrivants se rapprochent de nous. Ainsi un voisin adèlois, Paul Paltakis, Grec de Montréal, vient de traduire en anglais mon « Loup de Brunswik-city »et, à Saint-Sauveur, nous allons luncher (à la Grec) à Pâques parmi son clan. Oui, le temps changent. Hier soir le ministre de l’Immigration, André Boulerice semblait tout content de sa soirée musicale. L’ayant entendu livrer un mot de bienvenue, je lui dis dans le hall :
« Très belle voix dramatique, bien posée ! Je pourrais vous rédiger du théâtre si vous voulez. » Boulerice a ri. Le présentant à mes alentours, je cherche comment identifier la belle-maman de ma fille, la mère du trompettiste et, balourd, nigaud, au lieu de dire « la belle-mère d’Éliane », je m’entends dire « MA belle-mère », Jacqueline Barrière. » Visiblement plus jeune que moi, elle a failli s’étouffer ! On a bien rigolé sur cette bourde.
Le jeune, intrépide, patient et acharné chef de ce jeune orchestre symphonique, André Gauthier, se déplaçait sur deux baguettes de chef énormes :des béquilles ! Malencontreux accident qui ne l’empêchait pas de bien battre toutes ses mesures. Chapeau ! Je me suis dit qu’il serait temps de mieux me familiariser avec la musique d’orchestre classique. J’aimais tant, hier soir, observer les violons, les six violoncelles, les trois contrebasses, bien distinguer leurs nuances « à cordes » et tous les « vents », cette fabuleuse quincaillerie si luisante aux sonorités si belles, les cymbalistes, etc. On se lasse des guitares électriques et des boum-boum sauvages des batteurs frénétiques, non ?
2-
Dimanche soir, autocar rempli d’écrivains roulant de Gatineau (Hull) vers le terminus Voyageur, rue Berri, je me disais :un accident grave, mortel, et « le cerveau du Québec » en serait lourdement démantibulé ! Oh la précieuse cargaison, n’est-ce pas. Lire, oh lire ! Parcourant les pages d’un dialogue entre mon éditeur, V.-L. B., et Margaret Atwood, le voyage a semblé durer 15 minutes ! Au Salon du livre de l’Outaouais, j’ai retrouvé cette ambiance de foire que j’aime bien mais aussi la futilité pour nous, auteurs, de s’asseoir tant d’heures pour signer…une vingtaine de livres ! Étrange, j’offrais aux curieux mon « Écrire pour l’argent et la gloire » contenant de si sévères critiques sur ces vains Salons et, dans le même temps, j’acceptais encore une fois ce jeu truqué. J’irai bientôt à celui de Québec puis à celui des Trois-Rivières ! On dit « oui » à l’éditeur (subventionné) dévoué, on ne veut pas le contrarier, il a l’air, lui, d’y trouver son profit.
Reste une chose : à la fermeture du « carnaval », à l’heure du départ, on avoue avoir fait des rencontres chaleureuses : d’abord
De bons camarades certes mais aussi des curieux, pas bien nombreux hélas, qui viennent vous dire leur admiration pour vos ouvrages.
Quelques confidences vous stimulent. Vous oubliez la vacuité de tant de temps passé derrière votre comptoir à livres. Ainsi, j’ai pu renouer avec le dynamique « boulanger » abitibien traqué par la loi, Léandre Bergeron, avec le poète (primé à Trois-Rivières récemment) Roger Desroches. Ce dernier, encore hippy, crinière léonienne, anneaux à pleins doigts, vous montrera la photo, dans son portefeuille, de sa fillette (importée avec amour de Chine) comme tout bon père de famille bien quétaine. Cela m’a ému. Croisés l’humoriste Pierre Legaré, l’actrice Andrée Boucher, le speaker émérite Pierre Nadeau et qui encore ?
Aile avait besoin d’être un peu seule ? Je ne sais. Vrai qu’au retour, dimanche soir, ce sera fébriles minouchages, chaudes embrassades, des retrouvailles comme si nous avions été séparés un an ! Il y a ça de bon.
3-
Deux téléphones, ce mardi matin : 1- invitation à la biblio de Saint-Laurent, terre natale de tous les premiers Jasmin. J’ai dit oui. Pour octobre prochain. C’est loin. 2- Invitation à un collectif de québécois sur « Paris, je t’aime » par Paul Villeneuve. J’ai dit oui encore, je m’ennuie tant de Paris depuis 1981. Villeneuve me dit qu’il n’a pas lu mon drolatique (avis des critiques du temps) « Maman-Paris, maman-la-France » (Leméac.éditeur, 1983). Je pourrais donc faire un copier-coller d’un chapitre amusant ? Hon ! Et voilà que l’on me téléphone encore, il y a deux minutes, pour « Bibliotheca » au canal Tv-5. Une invitation à parler devant un Kodak de télé « d’un ou des livres qui nous ont importés, jeune ». J’annonce ma chère Gabrielle Roy. On est d’accord. Directives vont suivre. Bien. Crainte de trop charger l’agenda. De le regretter ensuite… tous ces « oui »… comme cela m’arrive.
Oups ! Aile revenant de la poste : une lettre de ma quasi-jumelle, Marielle. Hâte de la lire. Enfin, un premier chèque de TVA pour les mini débats chez Pierre Bruneau. Un bulletin modeste de cette association des auteurs laurentiens, invention de l’ex-journaliste Pauline Vincent. Liste : je ne connais (un peu) que le chanoine-sociolgue Grandmaison, et le poète Paul-Marie Lapointe. Et, grande enveloppe brune, un envoi de Trois-Pistoles ? Ah ! c’est un vieil exemplaire des « Écrits de la taverne « Royal ». Mon Victor a pensé à ça ! J’avais dit , je crois, n’avoir plus aucune copie de ce receuil de textes divers —années ’60— quand nous étions un gang de jeunes fous —Jean-Paul Filion, feu Marc Gélinas, Raymond Lévesque et al— fous furieux buveurs de trop de draughts —ah la draffe à dix cents— à ce « Royal Pub » de la rue Guy, sous le cabaret « La catastrophe », de biais avec le choc « Stock Club », où j’allais interviewer mes victimes pour La Presse, et le vieux théâtre, démoli depuis longtemps, « Her Majesty’s », où j’avais vu jouer les Louis Jouvet, Gérard Philippe, etc.
Hop, en vitesse, aller à l’école des p’tits chefs !
4-
Retour. Que des pâtés chinois ! Aucune pâtisserie et Aile qui reçoit bientôt l’ami « non-mormonne » Josée ! Ai pris deux pots de soupe, congelées hélas ! Dehors, tantôt, neige nouvelle abondante. Balai sorti, je me démène. Pas croyable, un 26 mars. Je suis découragé et, en même temps, toujours ébloui par cette neige qui recouvre tout si vite ! Blancheur de carte de Noël. Je lis un des livre achetés lundi midi à la « Librairie Outremont » là où un immense chat blanc dort entortillé autour de la caisse, « L’occupation » d’Arnault. Mince récit de 100 pages. Suis
À la page 45. J’aime le minimaliste de cette auteure —pas un mot de trop—, cette femme raconte sa jalousie frénétique face à l’inconnue qui vit maintenant avec so ex. C’est bien fait. Fort.
Un texte aux antipodes des miens, le grand bavard. « Les contraires se fascinent », vais-je répétant quand on s’explique mal Aile m’aimant et moi de même. Acheté aussi « L’iguane » de Denis Thériault et le récent numéro du « Courrier International » où la « une » crie : « 23 écrivains engagés », une enquête. Au kiosque de V.-L. B. du Salon, dimanche, ai pris un livre de Victor racontant « son » Thériault. L’ai commencé, c’est bien parfait. Étonnante la verve si généreuse de l’auteur de « Race de monde » pour certains confrères. Je n’ai pas, moi, cette générosité. Je l’avoue. Lu qui écrit sans cesse et qui publie sans cesse pourrait passer pour un égotiste. Oh non ! J’ai lu dans cette « rencontre » avec Atwood comment il est captivé par la Margaret, il l’a lu, il la connaît, il la questionne avec pertinence. Il la fouille de questions aimables. Bref, il m’étonnera toujours.
Tantôt montant au chalet, je dis à ma belle Ale : « Tu sais quand Foglia décrète que Vic est notre plus grand écrivain québécois, jaloux, je tique…mais un seul instant et puis j’admet le fait. Cet homme est un fou des livres, de l’écriture. Pas moi. J’ai autant de plaisir à faire de l’aquarelle…ou même à lire tout simplement. J’aurais pu (voulu ?) devenir disons un sculpteur reconnu et cela m’aurait contenté amplement. Jeune, je vouais devenir un créateur. Dans n’importe quoi. Les circonstances ont fait que j’ai publié tant de livres que l’on m’a installé dans le monde littéraire. Au fond des choses, il faut le dire franchement, je n’ai jamais mis tout mon être, mon âme entière, dans la rédaction d’un roman, jamais. Je rédigeais comme en transes, d’un jet, excité à fond certes mais une fois l’histoire lâchée, c’était terminé. Je n’y revenais pas pour peaufiner, améliorer. Oui, c’était, chaque fois, le mot fin posé, comme un bon débarras. Femme enceinte qui doit absolument accoucher une fois l’an.
Ce fait de ne m’être jamais investi à l’année longue dans la littérature a été remarqué. Je m’en vantais d’ailleurs. Il a fait, ce fait, que les amateurs forcenés de nos lettres m’ont installé dans un créneau à part. Pour plusieurs je suis une sorte de dilettante, de gaillard d’un tempérament « brouillon », qui écrit « par oreille» et qui ne mérite pas trop l’attention des exégètes patentés du territoire. Cette attitude m’a blessé pendant longtemps. Maintenant, je sais bien que je récolte ce que j’ai semé. Mes affirmations fréquentes d’écrire sans effort aucun, comme en se jouant, allaient à l’encontre de gens —collègues, profs, critiques— « seurieux », « graves », pour qui la littérature doit être une passion ravageante, totalitaire quoi.
Beaulieu, comme un Riopelle en peinture, s’est investit complètement dans l’ « étrange » métier. Il en mangeait ! Pas moi. Oh non ! Cet esclavage consenti, volontaire fait des victimes autour de soi, c’est connu. Envie de jaser de tout ça au Salon de Québec avec lui. Vérifier des choses. Je le ferai un de ces soirs prochains quand, le kiosque fermé, on va souffler dans un coin de bar d’un hôtel. Je raconterai dans on journal et ce ne sera pas une indiscrétion puisqu’il sait que je suis diariste désormais.
5-
Aile, esseulée dimanche, a reçu de sa famille, au Phénix du Chemin Bates. Elle me dit qu’elle a raconté à son frère le prof, la crise de nerfs d’un étudiant révolté criant, hystérique, dans un hall du Cégep Saint-Laurent et comment j’avais pu le calmer d’un geste, d’une seule phrase. Et Jacques lui aurait dit : « Ça me surprend pas, ton Claude a une sorte de don, de charisme. » Eh b’en, moi en thaumaturge ? Ça m’aurait bien plu, jeune, candidement entiché d’un Jésus à miracles, guérisons —lèves-toi et marche !— à résurrection de Lazare au tombeau !
Cet avocat « politicien », Guy Bertrand, qui veut désormais « un Québec libre dans un Canada fort » s’est fait volontiers vidéotiser chez Dutrizac des Francs-Tireurs ». Courageux ! Risqué. Très. L’émission de T.Q. était d’une qualité visuelle lamentable. Pire que le pitre des vidéos de famille ! Pourquoi ? On aurait dit un document clandestin fait à la va vite. L’hurluberlu en était davantage —il n’avait pas besoin de cette surenchère technique— comme caricaturé. Ce qui n’est pas honnête même si cet olibrius, ce narcisse —au jus V-8 et au salon de bronzage— est un pitre on n’a pas le droit de mal le photographier.
J’oubliais, j’ai pu mieux connaître une de deux grandes filles de Beaulieu à Hull, Julie, qui avait la charge, seule, du kiosque des Trois-Pistoles, son père étant absent. Elle est brillante, énergique, débrouillarde et a de l’esprit. Samedi soir, au Salon Laurier, réunion tardive de quelques jolies jeunes femmes-à-kiosques. Farces et piques voltigeaient dans l’air de ce bar-salon. Andrée Boucher, rencontrée à la salle à manger de l’Hôtel, le dimanche matin, m’a semblée fort intriguée et amusée de m’avoir vu tel « le vieillard au milieu de Suzanne… de la Bible. Je me suis bien moqué de leurs « bottines » noires de draveur, des nombrils affichés et des coiffures « dépeignées » de sauvageonnes. J’aime jouer le vieux schnock, le macho rétro, et on a bien rigolé. L’auguste sobre Courtemanche (« Piscine à Kigali » ) apparut brièvement comme investi de son titre d’ « Invité d’honneur » du Salon. Fit trois petits tours et disparaissait. Son droit de ne pas se mêler aux joyeux troubadours du lieu.
Sur un grand écran —style « Cage aux sports »— soudain, visions incroyables d’une immense troupe (Corréens, Japonais ?) qui font des figures géantes sur un terrain de foot. Nos en étions tous…baba ! Phénoménales chorégraphies et stupeur quand des plans rapprochés nous font voir ces milliers de figurants rampant, gesticulants, s’enveloppant de tissus divers. Vraiment, un spectacle hallucinant !
Je suis rentré au lit vers 123 h. pour lire du Atwood-Beaulieu, et elles sont allées à une discothèque jusqu’aux petites heurtes du matin. Jeunesse inépuisable !
Lundi matin, failli oublier mon heure de radio à CJMS devenu une radio western je crois. Grandes portes-vitrines ouvertes, corridor de centre commercial, boulevard Langelier. J’y filais en 10 minutes via le Métropolitain. L’ex-chanteuse pop, Claude Valade m’interroge. N’étant pas du créneau-lettres, ses questions me changent des habituelles. Je m’amuse volontiers. J’en profite pour proclamer des « affaires » pas trop politiquement correctes et Valade s’en amuse ferme tout comme un petit public de braves femmes qui vont là, sirotant du café, pour passer le temps. Atmosphère de piano-bar sombre, bizarre lieu. De la radio vraiment « en bras de chemise » ce qui m’a rappelé mes cinq ans avec l’ancien CJMS, de 1989 à 1994. Ambiance décontractée que j’aime tant. Mon « Je vous dis merci » un peu fêté.
À ce propos, trois mois après sa sortie La Presse n’a encore trouvé personne pour le recenser un petit brin. Pas une ligne ! Alors, j’écris une longue note à Pierre Vennat et lui demande s’il n’aurait pas envie d’en dire deux ou trois… lignes ! Suis allé porter mon message à La Presse avec Aile, lundi après-midi.
Bizarre : Aile vient tout juste de me raconter les propos de notre répondeur en ville. Et le Vennat s’excuse de son impuissance, se dit au bord de la retraite et sans plus guère d’influence à La Presse. Il a remis le livre et ma note « au secours » à Madame Lepage, la patronne du cahier Livres. Brr…pourvu qu’elle n’assigne pas cette Benoit qui accordait trois belles étoile aux élucubrations de la Catherine Millette, pornocrate déboussolée et une et demi à mon « Enfant de Villeray ».
Bof ! On verra, verrat !

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